Huit mois après son annulation pour cause de pandémie, le gala de courts métrages Kino 2020 aura lieu le jeudi 3 décembre à 20 h sur la plateforme lepointdevente.com avec la réalisatrice Sophie Dupuis comme présidente d’honneur et Léane Labrèche-Dor à l’animation. La Presse s’est entretenue avec cette dernière.

Dans vos mots, qu’est-ce que Kino ?

C’est une communauté, une famille. Tous les participants à Kino que je connais en parlent ainsi. Ce qui en fait la force, ce sont tous ces gens qui s’entraident, autant des professionnels que ceux avec un peu moins d’expérience, dans le but de faire de l’art sans trop de contraintes ou de limites artistiques. Les gens qui y participent peuvent être accompagnés de la première ligne écrite sur une page de scénario jusqu’à la postproduction.

Quel est votre meilleur argument de vente pour visionner le gala ?

Ma première réponse est : qu’avez-vous d’autre à faire alors que nous sommes en pandémie [rires] ? Ensuite, on doit rappeler que ce gala, comme n’importe quelle activité de financement d’un organisme tel Kino, finance une part très importante de son budget annuel. Nous avons dû nous tourner de bord pour créer un show virtuel très agréable avec la présentation de courts métrages et de prix. Nous sommes normalement très peu appelés à encourager la culture en pigeant dans notre portefeuille. On se dit qu’on le fait via nos taxes. Mais il reste que depuis mars, l’activité avec un grand A que nous faisons est de consommer de la culture. On lit des livres, on regarde des séries, des films, etc. Donc, j’encourage les gens à acheter le billet virtuel qui n’est pas cher pour passer une soirée à voir des films, à découvrir de jeunes créateurs et à aider à faire évoluer la culture québécoise. C’est gagnant-gagnant.

En quoi et comment Kino est-il un bon outil pour les jeunes créateurs ?

R J’ai vu plein de films faits dans le contexte de Kino. Je connais des auteurs, des réalisateurs, qui sont passés par Kino. C’est magnifique que des gens avec des backgrounds de différents horizons puissent se lancer ainsi dans le court métrage. C’est super démocratique. Et cette démocratisation est l’aspect le plus le fun de cet organisme et le distingue d’autres institutions.

Vous avez animé des galas de Québec Cinéma (Artisans et Prends ça court !). À quoi s’attendre de votre animation au gala Kino ?

Ma vision de l’animation est d’être le liant dans une sauce sans être la sauce. Je ne suis pas là pour flasher et faire mon show à moi. Je suis là pour braquer la lumière sur les courts métrages qui ont été faits, sur les gens qui reçoivent des prix, sur Kino et sa mission. Je suis une passeuse de puck de la façon la plus agréable possible. Bien sûr, j’apporte ma couleur, ma façon d’écrire et de livrer mes textes. Donc, ce qui est livré me ressemble. Mais je ne vais pas cracher du feu en ouverture. Ça reste simple et représentatif de Kino.

Le gala Kino constitue la principale collecte de fonds annuelle pour le financement des activités. L’achat du billet à 20 $ permet de vivre le gala depuis le confort de sa maison. Une sélection de courts métrages marquants sera présentée et trois artisans seront honorés pour leur « contribution remarquable » au cinéma en 2020.

IMAGE FOURNIE PAR KINO

Le gala de courts métrages Kino 2020 aura lieu le jeudi 3 décembre à 20 h sur la plateforme lepointdevente.com.