Avec l’aide d’une renarde rusée, un panda pataud lutte contre une cruelle caméléone qui veut lui ravir son bâton de sagesse.

Tandis qu’il s’apprête à célébrer l’ouverture du nouveau restaurant de ses papas, le panda Li (Bryan) et le jars M. Ping (James Hong), Po (Jack Black) apprend de maître Shiffu (Dustin Hoffman) qu’il devra nommer un nouveau guerrier dragon afin d’être promu chef spirituel de la vallée de la Paix. Or, la minuscule et cruelle Caméléone (Viola Davis), qui a le pouvoir de se transformer en toutes sortes d’animaux, veut lui voler son précieux bâton de sagesse afin de faire revenir du monde des esprits tous les vilains que Po a terrassés. Zhen (Awkwafina), ratoureuse renarde corsac, viendra alors prêter main-forte à Po.

IMAGE FOURNIE PAR DREAMWORKS ANIMATION

Caméléone (Viola Davis) dans Kung Fu Panda 4, de Mike Mitchell et Stephanie Stine

Aux commandes des deux précédents volets de la charmante trilogie Kung Fu Panda, inaugurée en 2008 sous la houlette de Mark Osborne et John Stevenson, Jennifer Yuh Nelson était parvenue à en relever le niveau. Huit ans après la sortie du troisième épisode des aventures du panda pataud, la réalisatrice a cédé les rênes à Mike Mitchell, coréalisateur des Trolls, et à Stephanie Ma Stine, conceptrice des scénarimages (story-boards) de Raya et le dernier dragon.

Bien que respectant l’esthétique originale, le tandem tire la franchise de Dreamworks vers le bas. Comme un malheur vient rarement seul, les Cinq Cyclones, Tigresse, Singe, Vipère, Grue et Mante, ne sont pas de la partie. Demeure, bien intacte, la folle énergie de Jack Black, qui prête de nouveau sa voix au panda Po, en plus de s’époumoner en reprenant un succès de Britney Spears, Baby One More Time, avec son comparse Kyle Glass du duo Tenacious D, au générique de fin. L’enthousiasme contagieux d’Awkwafina, dont la voix singulière colle parfaitement à son personnage, et le plaisir palpable de l’oscarisée Viola Davis sont également des qualités non négligeables.

Plusieurs éléments de Kung Fu Panda 4 raviront à coup sûr le jeune public – et pas seulement le trio de petits lapins aussi féroces que mignons. Fort des métamorphoses de Caméléone, des cascades de Zhen et des combats de Po, le film ne manque certes pas de scènes d’action spectaculaires. Le hic, c’est que le montage à la tronçonneuse façon Marvel gâche la fluidité et la grâce des mouvements de kung-fu.

Mené rondement, le récit imaginé par Jonathan Aibel, Glenn Berger, scénaristes des précédents volets, et Darren Lemki, coscénariste de Turbo, se révèle trop sage et réserve peu de surprises. Pis encore, les auteurs ont totalement négligé le public de 8 ans et plus en mitonnant une histoire sans second degré.

En salle

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Kung Fu Panda 4

Film d’animation

Kung Fu Panda 4

Mike Mitchell et Stephanie Stine

Avec les voix (dans la version originale) de Jack Black, Awkwafina et Viola Davis

1 h 34

5/10