Alors que la France est sur le bord d’une guerre civile, les mousquetaires recherchent celui qui a trahi le roi. D’Artagnan tente quant à lui de retrouver sa chère Constance qui a été enlevée, tandis que Milady refait surface.

Sorti en avril, Les trois mousquetaires – D’Artagnan nous avait énormément diverti. La première partie de cette nouvelle adaptation du roman classique d’Alexandre Dumas est palpitante, amusante et charmante. Sa suite, qui par son titre annonce une plus grande exploration du personnage de Milady de Winter, est assez réussie, mais s’éparpille en voulant raconter trop d’histoires à la fois.

La guerre qui a opposé les royalistes catholiques et les républicains protestants est certainement ce qui a marqué l’époque et permettait les plus ambitieuses scènes d’action. Toutefois, c’est la belle complicité entre les quatre principaux mousquetaires qui nous donnait envie de poursuivre l’aventure avec eux. Ils sont malheureusement souvent séparés. Alors que D’Artagnan (François Civil) galope à travers la France à la recherche de Constance Bonacieux (Lyna Khoudri), Athos (Vincent Cassel) fait un arrêt à son château avant de prendre le chemin de la bataille à La Rochelle. Au moins, Porthos (Pio Marmaï) et Aramis (Romain Duris) ne se lâchent – presque – pas et demeurent très drôles. En seulement quelques scènes, Louis Garrel dans les habits du roi Louis XIII parvient encore à nous faire sourire. On aurait aimé le voir davantage.

Le ton est beaucoup plus sérieux dans ce deuxième volet. Les couleurs semblent même plus ternes. Cela dit, le Québécois Nicolas Bolduc assure toujours la direction photo d’une main de maître. Les vastes plans de soldats qui avancent ou d’un sauvetage sur la plage sont particulièrement impressionnants. Le combat final dans un bâtiment en flammes est inouï. Le réalisateur Martin Bourboulon offre l’adaptation la plus spectaculaire du classique de Dumas.

Comme dans la première partie, les performances sont irréprochables. Chaque fois que les mousquetaires sont réunis, la magie opère. Cependant, c’est souvent pour se battre. Le passé de Milady est davantage exploré – pas autant qu’on l’aurait pensé – et ajoute d’importantes nuances à l’histoire originale. Eva Green incarne avec brio une femme aux nombreuses cicatrices qui n’accepte plus que les hommes contrôlent son destin. Elle est à la fois forte – et dangereuse avec des armes – et vulnérable, manipulatrice et sincère. Un magnifique personnage étoffé par les scénaristes Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte. Ceux-ci lancent également des dilemmes moraux auxquels il est encore aujourd’hui possible de s’identifier, dont un à la toute fin qui laisse planer l’éventualité d’une troisième partie.

En salle

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Les trois mousquetaires – Milady

Drame historique

Les trois mousquetaires – Milady

Martin Bourboulon

Avec Eva Green, François Civil, Vincent Cassel

1 h 55

7,5/10