Jacques, divorcé, au bord de la faillite, tient seul sa cave à vins dans une petite ville de province française. Il rencontre Hortense, une sage-femme dévouée, catholique, qui souhaite avoir un enfant et qui va s’inscrire à son atelier de dégustation de vin.

La dégustation, c’est la rencontre de deux célibataires qui n’ont pas eu la vie toujours facile et qui sont très différents. Jacques (Bernard Campan), divorcé, est caviste. Il doit arrêter de boire, car il a de graves problèmes cardiaques. Il fait la rencontre d’Hortense (Isabelle Carré), une sage-femme qui met au monde des bébés toute la journée, qui n’a pas d’enfant et qui rêve d’en avoir un, et qui aide les sans-abri... en leur offrant du bon vin ! Au même moment, Jacques va prendre en stage Steve, un « cas social », un jeune qui a été rejeté de toutes ses familles d’accueil et qui va tenter de se réinsérer en travaillant dans la cave à vins de Jacques. À la question : « D’où vient le champagne ? », Steve répond : « C’est pour faire la fête, de Saint-Tropez. Ce n’est pas gagné ! »

PHOTO FOURNIE PAR AZ FILMS

Scène du film La dégustation

Ce film est l’adaptation de la pièce de théâtre La dégustation, qui a été un véritable succès en France, remportant le Molière en 2019 de la meilleure comédie. Même si on n’a pas vu la pièce, il semble que le ton était davantage celui de la vraie comédie où les répliques sont franches et les situations cocasses. Le film, qui est pourtant réalisé par l’auteur de la pièce, Ivan Calbérac, est plus en demi-teinte et le ton est parfois hésitant entre une comédie douce-amère qui frôle le drame social.

Une des scènes les plus réussies est celle de la dégustation où sont réunis Jacques, son ami libraire, Hortense et Steve, qui s’initient aux plaisirs du vin. On y fait des parallèles parfois douteux, mais très drôles, entre les différentes étapes de la dégustation et l’approche d’une femme. D’abord, il y a l’aspect visuel ; on observe le vin, puis il y a la dimension olfactive, et après on le goûte. On découvre de nouvelles saveurs et la première impression qu’on aura en bouche s’appelle l’attaque ! Alors, à l’attaque !

C’est Steve qui crée la surprise puisqu’il découvre qu’il a le nez le plus fin et un magnifique palais. « Jamais personne ne m’a refilé de l’herbe dégueulasse ! », lance-t-il.

On sent la grande complicité entre les deux comédiens principaux qui sont très justes. Ce sont les mêmes que dans la pièce de théâtre, qu’on avait aussi vus en 2002 dans le très beau film de Zabou Breitman Se souvenir des belles choses. Mounir Amamra, dans le rôle de Steve, est excellent.

On passe un bon moment, les dialogues sont savoureux, et on ne reste pas insensible à cette belle histoire d’amour. Ce n’est pas un grand cru, mais ça se laisse voir.

En salle

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La dégustation

Comédie romantique

La dégustation

Ivan Calbérac

Avec Bernard Campan, Isabelle Carré, Mounir Amamra

1 h 32

6/10