Un garçon de 10 ans, laissé seul à la maison lorsque sa famille attrape de justesse l’avion la menant au Japon pour les vacances des Fêtes, doit se défendre contre deux intrus, qu’il croit mal intentionnés.

Les deux bandes-annonces de Home Sweet Home Alone (Maman, j’ai raté l’avion ! (Ça recommence), en français) laissaient présager que, au mieux, on aurait droit à une pâle copie de l’original, lancé il y a 30 ans et devenu un classique du temps des Fêtes. Cette sixième production sur le même thème s’avère pire qu’escompté et échoue à créer le moindre intérêt pour des personnages insipides.

Le réalisateur Dan Mazer (Dirty Grandpa) essaie de recréer la même magie que celle du film qui nous a fait découvrir le jeune Macaulay Culkin, en 1990. À cause du titre du long métrage, le cinéaste est condamné à reprendre la même prémisse et à reproduire plusieurs scènes, gravées dans notre mémoire collective. Il rate son coup. Les comparaisons sont inévitables et les attaques répétées du jeune assiégé contre le couple qui s’introduit par effraction dans sa maison ne suscitent aucun sourire. Les scènes ne sont pas à la hauteur de celles qui mettent en vedette Joe Pesci et Daniel Stern, dans la version originale.

L’action se déroule à notre époque, où les cellulaires peuvent soulager l’anxiété parentale. Les excuses pour expliquer pourquoi le jeune Max (Archie Yates) se retrouve isolé dans sa grande maison, libre de faire (et de manger) tout ce qu’il veut, sonnent faux. Son sort et celui de sa mère (Aisling Bea), qui se ronge d’inquiétude à des milliers de kilomètres de distance, au Japon, et prend l’avion sans avoir de nouvelles de son fils, nous laissent de marbre. Quant aux pauvres cambrioleurs (Ellie Kemper et Rob Delaney), qui s’entêtent à vouloir entrer dans la maison pour récupérer un bien précieux, ils subissent encore plus de mal aux mains du futé maître des lieux que les deux hilarants malfaiteurs originaux, Harry et Marv. Sauf que leurs déboires, cette fois-ci, ne déclenchent aucune sympathie. Même la musique originale du film, mise à profit dans toutes sortes de situations, détonne.

À part le retour de Devin Ratray dans le rôle de Buzz, le frère malcommode du petit Kevin, les amateurs du long métrage (et ils sont légion) ont bien peu à se mettre sous la dent. Non seulement les efforts pour leur plaire tombent à plat, mais on doute également que cette mouture séduise de nouvelles générations. Au moins, il sera toujours possible de regarder l’original.

Présenté sur la plateforme Disney+

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Home Sweet Home Alone

Comédie

Home Sweet Home Alone

Dan Mazer

Avec Archie Yates, Ellie Kemper, Rob Delaney

1 h 34

2/10