Dans un monde post-apocalyptique où il a survécu, un ingénieur conçoit un robot dont la fonction principale sera de prendre soin de son chien, dans l’éventualité où il ne sera plus en mesure de le faire lui-même.

Il suffit d’avoir vu quelques films hollywoodiens dans sa vie pour deviner dès le départ où Finch se dirige. Cette production ambitieuse, prévue pour une sortie en salle l’an dernier (le studio Universal en a cédé les droits à Apple TV+ pendant la pandémie), est en effet calquée sur toutes celles mettant en vedette un chien, un robot ou… Tom Hanks.

Visiblement destiné davantage à un public familial, Finch, dont le titre évoque le prénom du seul protagoniste humain de cette histoire, appuie sur tous les ressorts dramatiques attendus pour tenter de tirer les larmes du spectateur, de gré ou de force. Sur ce plan, la trame musicale (signée Gustavo Santaolalla) est insupportablement insistante et sirupeuse. Réalisé par Miguel Sapochnik, qui a surtout fait sa marque à la télé (Game of Thrones) depuis la sortie du long métrage Repo Men en 2010, et comptant Robert Zemeckis (Cast Away) parmi l’équipe des producteurs délégués, ce drame de science-fiction dégouline de partout.

Cela dit, le chien, appelé Goodyear, est adorable. D’évidence, Tom Hanks est attachant. Le vétéran parvient même à bien tirer son épingle du jeu dans une histoire où le moindre développement est télégraphié d’avance. Et le robot, qui s’est lui-même baptisé Jeff, a la chance de bénéficier du talent de Caleb Landry Jones. Le jeune acteur, gagnant cette année du prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes grâce à sa performance dans Nitram (Justin Kurzel), a su donner une vraie personnalité à la créature, sans trop forcer le trait. Les deux acteurs élèvent ainsi la qualité d’un film qui, autrement, n’aurait pas atteint la note de passage.

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Finch

Drame de science-fiction

Finch

Miguel Sapochnik

Avec Tom Hanks, Caleb Landry Jones, Lora Martinez-Cunningham

1 h 55

5/10