Un adolescent mal dans sa peau, qui souffre d’anxiété, retrouve confiance en lui au contact d’une famille qui vient de perdre un fils, en raison d’un quiproquo.

L’auteur et réalisateur Stephen Chbosky avait aussi proposé en 2012 un charmant récit initiatique, The Perks of Being a Wallflower, tiré de son propre roman. Son nouveau long métrage est aussi campé dans une école secondaire. À la différence près qu’on y chante du début à la fin. Dear Evan Hansen est une adaptation d’une comédie musicale à succès de Broadway, qui a remporté six prix Tony. Son scénario est d’ailleurs signé par l’auteur du musical, Steven Levenson, et met en vedette Ben Platt, qui incarnait aussi l’Evan Hansen du titre sur scène, de 2015 à 2017.

La comédie musicale n’est pas un genre que j’affectionne particulièrement. Et dans le genre, Dear Evan Hansen ne se démarque guère. Le film est particulièrement conventionnel dans son récit, son traitement et sa mise en scène. L’intrigue est prévisible, le mélo larmoyant, l’ensemble très lisse (chorégraphies jazz hands à l’appui) et s’étire inutilement (à 2 h 11 min).

Ben Platt, s’il est attachant, n’est malheureusement pas crédible dans le rôle d’un adolescent mal dans sa peau, aux prises avec des problèmes de santé mentale, qui s’invente une vie pour mieux être accepté par son entourage. Et pas seulement parce que l’acteur a dans les faits dix ans de plus que son personnage…

En revanche, Dear Evan Hansen, lorsqu’il n’abuse pas de pathos, de trémolos et de duos improbables, sait parfois trouver la note juste et faire vibrer la corde sensible de l’émotion sincère. Les dialogues chantés présentent l’avantage non négligeable de noyer dans une musique générique la mièvrerie et les bons sentiments du propos.

En salle.

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Dear Evan Hansen

Drame musical

Dear Evan Hansen

Stephen Chbosky

Avec Ben Platt, Julianne Moore, Amy Adams

2 h 11

4/10