Ayant perdu sa mère à l’âge de 13 ans lors d’un attentat terroriste dans un musée de New York, un jeune homme est aujourd’hui impliqué dans une histoire criminelle au centre de laquelle se trouve le tableau qu’il a miraculeusement pu sauver des décombres après l’explosion qui a tué sa mère.

Au festival de Toronto, où elle a été présentée en primeur mondiale, cette adaptation cinématographique du roman à succès de Donna Tartt, lauréate du prix Pulitzer en 2014, a été très sèchement accueillie. 

Le pari d’adapter ce type de bouquin en un long métrage — avec les choix qui s’imposent pour lui donner une forme cinématographique — était peut-être impossible à tenir.

IMAGE FOURNIE PAR WARNER BROS. PICTURES

The Goldfinch

Tous les ingrédients sont pourtant réunis : une histoire qui entremêle la mortalité des êtres et la pérennité de l’art, racontée avec de bons moyens et les meilleurs artisans, à commencer par John Crowley (Brooklyn) à la mise en scène et le légendaire Roger Deakins à la direction photo. Ce dernier, rappelons-le, a obtenu un Oscar grâce à Blade Runner 2049, de Denis Villeneuve. 

Ansel Elgort (Baby Driver) est solide dans le rôle de Theo Decker en version adulte et il est appuyé par des acteurs de la trempe de Nicole Kidman, Jeffrey Wright, Sarah Paulson et Luke Wilson.

Hélas, le cinéaste a trop joué de prudence. À l’arrivée, The Goldfinch (Le chardonneret en version française) est un film bien appliqué, mais trop sage. Et qui, malgré d’indéniables qualités artistiques, ne suscite ni passion ni enthousiasme.

★★½

The Goldfinch (V.F. : Le chardonneret). Drame de John Crowley. Avec Ansel Elgort, Oakes Fegley, Nicole Kidman. 2 h 29.

> Consultez l’horaire du film : https://ouvoir.ca/2019/the-goldfinch