L'histoire: La jeune Félicie vit dans un orphelinat en Bretagne à la fin du XIXe siècle. Passionnée de danse, cette fillette délurée met au point un plan pour s'échapper de l'institution avec son ami Victor. Elle veut se rendre dans la capitale afin de poursuivre son rêve de devenir une danseuse étoile à l'Opéra de Paris.

Ce film d'animation franco-québécois, fabriqué en grande partie à Montréal, arrive sur notre rive déjà gratifié d'un très grand succès public dans l'Hexagone. Il est vrai que les jeunes spectateurs y trouveront assurément leur compte, surtout celles et ceux que la danse attire.

Le scénario mise sur des archétypes bien établis pour mener à bon port une histoire édifiante de laquelle émanera un message d'espoir. Ici, une petite fille délurée dont le talent brut n'est pas encore mesuré, taillera sa place en nourrissant sa passion, à grands coups d'entrechats et de pirouettes endiablées.

Là, une fillette rivale, insupportable bien sûr, gosse de riche qui fera tout pour atteindre le statut de danseuse-étoile dû à son rang. Entre les deux, des adultes: une mère-sorcière; une gouvernante ayant dû faire un trait sur sa carrière de danseuse; un maître de ballet exigeant qui saura faire la part des choses.

Autour du récit central, les réalisateurs multiplient aussi les aventures parallèles, grâce au personnage de l'ami fidèle. L'une des réussites de ce film réside d'ailleurs dans la reconstitution du Paris de la fin du XIXe siècle. 

Visuellement accompli, l'ensemble se distingue aussi par son rythme. Dommage que même dans la version française, Ballerina soit tapissé de chansons pop anglophones sans aucun lien avec le récit.

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Ballerina. Film d'animation d'Éric Summer et d'Éric Warin. 1h29.

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Image fournie par les Films Séville