L'histoire: En 1944, une espionne alliée est envoyée en mission en Allemagne pour retrouver et exécuter un scientifique berlinois qui a découvert les secrets du cyclotron, ainsi que la formule permettant de fabriquer la bombe atomique. Mais les Allemands sont aussi à sa poursuite, bien décidés à s'emparer de la recette.

Au début, on se croirait presque dans Europa, le film que Lars von Trier a réalisé il y a 25 ans. Même époque flottante, évoquée par des images en noir et blanc et quelques effets hypnotiques. Et puis, ce train. Lequel deviendra le théâtre d'un suspense cristallisant les tensions entre les scientifiques et le pouvoir politique en temps de crise mondiale.

Proposant seulement son quatrième long métrage en plus d'un quart de siècle, Olivier Asselin, révélé en 1990 grâce à La liberté d'une statue, pratique un cinéma distinctif, qui occupe une place unique dans le cinéma québécois. Il s'inspire cette fois de faits historiques pour faire jongler dans la grande histoire les concepts de physique fondamentale, de réalité alternative, de mécanique quantique et de conte philosophique.

Dans ce contexte, très cérébral, il devient alors plus difficile pour les acteurs de faire vibrer le récit, même si tous les éléments (direction artistique, photo, environnement musical) sont ici de premier ordre.

Cela dit, ce film inclassable reste un très bel objet sur le plan esthétique. Dommage qu'il se laisse seulement admirer à distance.

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Le cyclotron. Drame d'espionnage d'Olivier Asselin. Avec Paul Ahmarani, Lucille Fluet, Mark Antony Krupa. 1h35.

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image fournie par FunFilm

Le cyclotron