Il dépeint pourtant un univers que nous connaissons fort bien, celui de la musique. Il s'agit même de la parodie (un mockumentary, comme l'on dit si bien en anglais) d'un documentaire vu et critiqué en 2010, Never Say Never, qui relatait le parcours de l'enfant-star Justin Bieber.

Produit par Judd Apatow, Popstar met en vedette Andy Samberg dans la peau de Conner4Real, une star pop qui fait cavalier seul après avoir fait partie du trio The Style Boyz avec ses deux potes d'enfance. L'un d'eux est demeuré son DJ, et l'autre, frustré de ne pas avoir vu son talent de parolier être reconnu à sa juste valeur, s'est converti en fermier au Colorado.

Alors qu'il lance un nouvel album, Conner4Real multiplie les bourdes : il cause une panne électrique nationale en s'associant avec une marque d'électroménagers et son premier extrait a des critiques assassines sauf dans le média The Onion (dont Conner ignore le ton ironique).

Popstar est truffé de caméos avec des grands noms de la musique qui se prêtent au jeu du faux documentaire, dont Mariah Carey, RZA, Usher, Questlove, A$Ap Rocky et le couple Butler-Chassagne d'Arcade Fire. Conner4Real visite même le plateau de Jimmy Fallon.

La comédie tourne en dérision plusieurs nouvelles réalités de l'industrie musicale : l'association à des marques, des émissions comme TMZ, les faux scandales, l'utilisation des réseaux sociaux et le recours à des premières parties émergentes pour faire vendre des billets de spectacles.

Comme dans toute « musicographie » qui se respecte, Conner4Real connaîtra une descente aux enfers après son ascension. Il comprendra alors qui sont ses vrais amis...

Le scénario prévisible contient une dose convenue de nudité et de scènes grotesques. Le chanteur Seal se fait par ailleurs mordre par des loups alors qu'il chante lors des fiançailles de Conner avec une actrice...

Popstar : Never Stop Never Stopping ne comprend aucun temps mort avec son montage digne d'un clip ou d'un reportage d'Access Hollywood. Or, le film est décevant, car il est meilleur sur papier : production de Judd Apatow, participation de Tim Meadowns et de Maya Rudolph, Joan Cusack dans le rôle de la mère de Conner et Sarah Silverman dans celui de sa relationniste.

Difficile de ne pas rire, mais sans plus. Drôlement niaiseux, donc.

Popstar : Never Stop Never Stopping. *** Comédie d'Akiva Schaffer et de Jorma Taccone. Avec Andy Samberg, Akiva Schaffer et Jorma Taccone. 1h32.