Au bout d’une 1h40 assis au cinéma, force est de constater que l’observation d’oiseaux n’est pas un bon sujet de comédie. Tout au plus, le sujet d’un petit film cute qui sera bien à sa place le samedi après-midi à la télé.

On apprend tout de même plein de choses dans The Big Year, cette comédie de David Frankel (The Devil Wears Prada), principalement sur l’obsession des oiseaux. Celle-ci est le fil conducteur de ce film tiré d’un livre du reporter Mark Obmascik et qui oppose trois «birdies» incarnés par les canons de l’humour Steve Martin, Jack Black et Owen Wilson.

Wilson campe le rôle de Kenny Bostick, détenteur du record du big year, lequel consiste à observer le plus grand nombre d’espèces différentes en Amérique du Nord durant un an (le véritable record est de 745). Il est prêt à mettre son mariage sur la glace pour s’assurer que personne ne brise son record, barrant ainsi la route aux aspirants champions, l’homme d’affaires Stu (Steve Martin) et le novice Brad (Jack Black).

Or, cette comédie attachante arrive rarement à provoquer de bons rires gras. Pourtant, il y aurait eu matière à des revirements de situation plus cocasses que ceux qui s’enchaînent dans le film. Puis, derrière le passe-temps excentrique, une certaine morale tend à s’élever du scénario: Bostick sacrifie tout pour un record alors que Stu et Brad, qui se lient d’amitié en cours de périple, retrouvent plutôt l’essentiel (la famille, l’amour) grâce à leur passion.

Au moins, les paysages sont magnifiques, alors que les trois aventuriers vont d’une alerte météorologique texane aux montagnes de l’Oregon, en passant par les côtes du Massachusetts jusqu’à l’île Attu, perdue dans la mer de Béring (où nous sommes témoins des scènes les plus drôles, enfin!).

Comédie de David Frankel. Avec Steve Martin, Jack Black, Owen Wilson. 1h40.