(Paris) Un duo féministe interprété par les actrices françaises Isabelle Huppert et Hafsia Herzi, le retour du ciné indépendant américain ou des films argentin et palestinien : la Quinzaine des cinéastes, l’une des sections parallèles du Festival de Cannes, a annoncé mardi sa 56e sélection.

Non compétitive, cette section est dédiée à la découverte de nouveaux cinéastes mais a glissé quelques auteurs reconnus dans sa sélection.

Côté français, le sélectionneur Julien Rejl a annoncé en ouverture Ma vie, ma gueule, le film posthume de Sophie Fillières, figure du cinéma d’auteur décédée l’an dernier, avec Agnès Jaoui.

Le Corse Thierry de Peretti continue d’explorer l’histoire politique de son île (A son image), tandis que Les pistolets en plastique, de Jean-Christophe Meurice, promet de revisiter un fait divers façon humour trash avec Jonathan Cohen, Nora Hamzawi, Vincent Dedienne, Thomas VDB ou Aymeric Lompret.

Hafsia Herzi et Isabelle Huppert incarnent un duo féministe chez Patricia Mazuy (La prisonnière de Bordeaux).

Le cinéma indépendant américain est de retour, avec notamment un film réunissant autour d’un repas de Noël Michael Cera et des descendants de légendes de Hollywood, Francesca Scorsese et Sawyer Spielberg (Christmas Eve In Miller’s Point de Tyler Taormina).

Cette section parallèle, pilotée par la Société des réalisatrices et réalisateurs de films (SRF), a choisi plusieurs films venus de pays où faire du cinéma est un combat.

Parmi eux, l’Argentin Hernan Rosselli, « digne représentant d’une cinématographie en danger » en raison de la politique de l’ultralibéral Javier Milei, selon Julien Rejl, ainsi qu’une première fiction palestinienne signée Mahdi Fleifel (To a land unknown), sur deux cousins palestiniens bloqués à Athènes qui cherchent une combine pour rallier l’Allemagne.

A noter également un film égyptien, East of Noon, signé Hala Elkoussy. Julien Rejl a salué « le courage de cette cinéaste car la censure égyptienne n’a jamais été aussi féroce à l’encontre des auteurs ».