(Toronto) Dix programmateurs au festival du film Hot Docs de Toronto ont démissionné en bloc, dénonçant un « milieu de travail toxique ».

Dans une déclaration commune publiée mardi, alors que l’important festival canadien du documentaire annonçait sa programmation pour 2024, les démissionnaires affirment que l’organisation n’a pas respecté le protocole et a ignoré ou minimisé la voix des membres de l’équipe.

Les démissionnaires soutiennent qu’ils devaient travailler « dans un environnement en constante évolution, chaotique, non professionnel et discriminatoire ».

Les responsables de la sélection des films affirment qu’avant de démissionner, ils ont fait part de leurs préoccupations aux ressources humaines, à la haute direction du festival, à la présidente et au conseil d’administration.

Lors d’une conférence de presse pour annoncer la programmation du festival de cette année, la présidente de Hot Docs a admis mardi qu’elle avait donné la priorité au changement plutôt qu’à prendre soin de son monde – ce qui était une erreur, selon elle.

Marie Nelson a souhaité mardi que les programmateurs reviennent au bercail – sinon la semaine prochaine, du moins pour le festival de l’an prochain.

L’édition de cette année, qui se déroulera du 25 avril au 5 mai, s’ouvrira avec un portrait de l’auteur-compositeur et interprète américain de R & B et de soul Luther Vandross, réalisé par Dawn Porter.

Un peu plus tôt en mars, Marie Nelson avait révélé que le festival Hot Docs était dans une situation financière désastreuse et que l’édition de cette année pourrait bien être la dernière.

Hot Docs a également annoncé que son directeur artistique avait quitté l’organisation.

Les programmateurs démissionnaires précisent qu’ils « soutiennent entièrement » la sélection de cette année.