Il existe essentiellement deux catégories d’interviewés parmi ceux et celles qui, arrivés à un âge admirable, ont tutoyé beaucoup de gens suscitant la fascination. D’un côté, les pingres de l’anecdote, qui refusent de régaler leurs interlocuteurs de leurs histoires et, de l’autre, les âmes généreuses, qui s’en font une joie. Louise Latraverse appartient sans aucun doute à la deuxième catégorie.

Épisode 4 : Louise Latraverse

Louise Latraverse n’a jamais été guidée que par une seule quête, celle de la liberté. Du très désagréable Bob Dylan au grand danseur René Lévesque, de Clémence DesRochers à Janis Joplin, de Réjean Ducharme à Simonne Monet-Chartrand, la comédienne raconte une vie riche en grandes amitiés et en rencontres marquantes.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La comédienne Louise Latraverse s’entretient avec le journaliste Dominic Tardif, animateur du balado Juste entre toi et moi.

Trois citations tirées de notre entretien

À propos de Réjean Ducharme

« J’ai été amie avec Réjean Ducharme pendant des années et je n’en parlais jamais. C’est encore rare que je parle de lui. Réjean m’appelait toutes les nuits. Il était tellement placoteux. À cette époque-là, il venait chez Pauline [Julien] quand il y avait des fêtes. Ce n’est pas qu’il ne voulait pas se montrer, c’est qu’il avait peur du monde. C’était l’être le plus exquis, drôle. »

À propos de Janis Joplin

« Je ne m’entendais pas du tout avec elle. Je ne peux même pas te dire à quel point on ne s’aimait pas, Janis et moi. Elle demandait toujours “Is the french actress still here ?” Et elle se tenait toujours avec les gars, dont Emmett. Ça prenait un coup, ça buvait du Southern Comfort. J’haïssais tout ça. Je m’en allais dans la cuisine avec d’autres amis. »

À propos de Clémence DesRochers

« Clémence est une poète et la fille la plus drôle au monde. Je ne peux même pas te dire à quel point elle était drôle, sur scène et dans la vie. Quand on était en tournée, dans l’autobus, elle prenait la place et elle nous faisait des numéros toute la journée, c’était un feu roulant. C’était drôle à mort et nous étions toutes ses cobayes. Elle se servait de nous, de nos défauts. Et puis quand elle chantait, on pleurait. »

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