Une belle auto, ce n’est pas seulement celle qui « fait riche ». Il lui faut aussi évoquer davantage l’artisanat que la production de masse et se tenir au-dessus des modes passagères. Plus important encore, elle doit appartenir à une marque qui a une histoire à raconter. Sur ce point, Genesis a toujours un (bon) bout de chemin à parcourir. Le recours aux influenceurs et influenceuses n’y changera rien pour l’instant.

Le pub credibility, vous connaissez ? C’est le nom que l’on donne en Grande-Bretagne à ce test qui permet de sonder l’opinion à l’égard d’une marque (ou serait-ce de votre réussite ?). L’automobile se prête plutôt bien à ce petit jeu. Il suffit de déposer bien à la vue la télécommande de son véhicule et de recueillir les réactions des gens qui nous entourent. C’est infaillible, paraît-il, mais pas scientifique pour deux sous.

Des changements... quels changements ?

Genesis ne passe pas le test. La marque n’a, il est vrai, pas 10 ans d’existence et ses produits n’ont pas encore entièrement convaincu les acheteurs des marques (de prestige) concurrentes de lui accorder une chance de se faire valoir.

Pour 2024, Genesis révise à dose homéopathique la G70. Hormis la modernisation du panneau de climatisation, aucune des modifications apportées n’excite les pupilles. Que de subtiles modifications de détails. C’est bien ce que l’on avait cru voir. En fait, plutôt que de polir certaines commandes ou de créer une clé numérique, les concepteurs auraient dû veiller à ce que les applications Android Auto et CarPlay, par exemple, fonctionnent sans avoir recours à un câble USB.

  • La ligne de la Genesis G70 vieillit plutôt bien, contrairement à de nombreuses créations sud-coréennes.

    PHOTO FOURNIE PAR GENESIS

    La ligne de la Genesis G70 vieillit plutôt bien, contrairement à de nombreuses créations sud-coréennes.

  • Face aux autres berlines sport, la Genesis G70 se révèle souple à conduire. Et agréable aussi, pour peu que le mode Confort soit privilégié.

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    Face aux autres berlines sport, la Genesis G70 se révèle souple à conduire. Et agréable aussi, pour peu que le mode Confort soit privilégié.

  • Le modèle d’entrée de gamme est mû par un quatre-cylindres de 2,5 L.

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    Le modèle d’entrée de gamme est mû par un quatre-cylindres de 2,5 L.

  • L’habitacle de la Genesis G70. Hormis la modernisation du panneau de climatisation, aucune des modifications apportées n’excite les pupilles. Que de subtiles modifications de détails.

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    L’habitacle de la Genesis G70. Hormis la modernisation du panneau de climatisation, aucune des modifications apportées n’excite les pupilles. Que de subtiles modifications de détails.

  • Au Canada, la G70 adopte de série un rouage à quatre roues motrices. Celui-ci se révèle rassurant, en dépit de sa nature temporaire (il ne s’active qu’en cas de besoin).

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    Au Canada, la G70 adopte de série un rouage à quatre roues motrices. Celui-ci se révèle rassurant, en dépit de sa nature temporaire (il ne s’active qu’en cas de besoin).

  • L’écran d’infodivertissement de la Genesis G70

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    L’écran d’infodivertissement de la Genesis G70

  • Les prix attrayants de la Genesis G70S, sa garantie généreuse et son approche personnalisée en font une proposition intéressante et crédible face aux ténors de la catégorie.

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    Les prix attrayants de la Genesis G70S, sa garantie généreuse et son approche personnalisée en font une proposition intéressante et crédible face aux ténors de la catégorie.

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L’habitacle, joliment présenté, se veut des plus chaleureux et ne cède pas encore à la tendance de placarder le tableau de bord d’une multitude d’écrans surdimensionnés. La qualité de finition n’a pas à rougir de la comparaison avec la concurrence. Y compris pour le dégagement à bord.

Comme bon nombre de véhicules de cette catégorie, la banquette arrière est étriquée. Celle de la G70 l’est davantage au niveau des genoux et des jambes. En outre, l’accès et la sortie exigent plus de contorsions en raison du profil du toit. Quant au coffre, son échancrure est large, mais il est peu profond.

Elle préfère la souplesse

La ligne de cette Genesis vieillit plutôt bien, contrairement à de nombreuses créations sud-coréennes.

La véritable nouveauté se trouve sous le capot. Le modèle d’entrée de gamme est mû par un quatre-cylindres de 2,5 L. Celui-ci est plus puissant et plus vif que le moteur de 2 L qu’il remplace, mais nous retenons surtout sa plus grande discrétion et sa plage d’utilisation plus linéaire à moyen et haut régimes.

Que du bon, alors ? Bien entendu. Toutefois, si ces gains permettent à Genesis de creuser l’écart avec la concurrence sur le plan des performances pures, ils se traduisent par une consommation légèrement plus importante que celle de la mécanique antérieure. Et celle-ci avalait déjà plus d’essence que ses rivales.

Au Canada, la G70 adopte de série un rouage à quatre roues motrices. Celui-ci se révèle rassurant, en dépit de sa nature temporaire (il ne s’active qu’en cas de besoin), sur une chaussée à faible coefficient d’adhérence et suffisamment performant pour rejoindre les stations d’hiver. Face aux autres berlines sport, cette Genesis se révèle souple à conduire. Et agréable aussi, pour peu que le mode Confort soit privilégié. En optant pour les paramètres plus « agressifs » (Sport et Sport+), la G70 fait preuve d’un comportement plus haché, d’une direction plus ferme et de passages des rapports différés. En clair, ces paramètres ne servent à rien sur les chaussées déformées sur lesquelles nous roulons et face aux règlements qui nous sont imposés. Cela dit, peu importe vers quel mode de conduite pointe le sélecteur, la qualité du freinage demeure la même : correcte. Même si Genesis ne manque jamais de rappeler que les étriers proviennent du spécialiste italien Brembo, cela ne les rend pas plus exemplaires pour autant.

La G70 ne démérite pas. Ses prix attrayants, sa garantie généreuse et son approche personnalisée en font une proposition intéressante et crédible face aux ténors de la catégorie. Elle n’a pas l’aura ni la valeur résiduelle ou l’attrait des marques historiques et établies. La G70 n’excelle en rien, mais se révèle plutôt homogène en tout. Pour bien des consommateurs, cela suffit.

Consultez le site de Genesis Canada

Genesis G70

Fourchette de prix

De 53 000 $ à 64 000 $

Déclinaison à l’essai

2,5 T

CO2 (g/km)

239 (4 cylindres)
282 (V6)

Consommation et autonomie (électrique)

10,2 L/100 km (2.5T)
11,9 L/100 km (3.3T)

On aime

Conduite dynamique
Moteur de 2,5 L suffisamment fringant
Présentation valorisante

On aime moins

Banquette arrière étriquée
Refonte à dose homéopathique
Marque de prestige toujours obscure

Notre verdict

Une solution de rechange économique à ces chères allemandes

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