L'Institut américain des assureurs en sécurité routière a publié son troisième bulletin annuel des sièges d'appoint pour enfants et la firme montréalaise Dorel est parmi celles qui ont le mieux fait leurs devoirs et le plus amélioré leur production.

Après avoir testé 72 modèles différents, l'Institut des assureurs estime que les fabricants, en général, ont amélioré l'élément le plus crucial de leurs sièges, soit le positionnement des ceintures sous-abdominales et du baudrier diagonal. «Les parents ne sont plus obligés de chercher aussi fort pour trouver un siège qui se place bien dans leur modèle d'auto», écrit l'Institut des assureurs, aussi connu sous son acronyme anglais IIHS (Insurance Institute for Highway Safety). Mais les parents ne doivent pas abaisser leur garde, parce que certains fabricants partaient de loin: encore aujourd'hui, il demeure que «la plupart des sièges d'appoint manquent ne font pas bien dans tous les véhicules.» Alors il faut choisir avec soin et toujours examiner où la ceinture se place sur l'enfant lorsque ce dernier s'installe dans le siège pour la première fois. Puis garder un oeil là-dessus au fur et à mesure qu'il grandit.

Pour mettre les chances du côté des parents, l'Institut des assureurs a essayé les 72 sièges dans une multitude de modèles de véhicules vendus en Amérique du Nord et recommandé les sièges d'appoint qui font bien dans le plus grand nombres de véhicules.

28 recommandations favorables, 8 défavorables

L'Institut des assureurs a donné 21 cotes «meilleur achat» et 7 cotes «bon achat»; il a donné la cote «non recommandé» à 8 sièges jugés inférieurs. Pour consulter la liste illustrée complète cliquez ici

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Ce n'est pas une science exacte. Le protocole d'évaluation visait des enfants (et des mannequins) ayant la taille moyenne d'enfants de six ans qu'on assoie dans ces sièges. Les auteurs de l'étude ont ensuite regardé si les 72 sièges positionnaient la ceinture de sécurité correctement sur le corps du jeune passager. C'est-à-dire la ceinture sous-abdominale sur le haut des cuisses et le baudrier diagonal au milieu de l'épaule (voir illustrations ci-contre).

L'Institut des assureurs est bien connu des lecteurs de La Presse Auto/Mon Volant à cause des tests d'impacts qu'il diffuse régulièrement sur les véhicules. Mais le bulletin des sièges d'appoint se fait sans test d'impact: c'est la position de la ceinture sur l'enfant qui compte.

Il y a de bonnes nouvelles: «Pour la première fois, il y a plus de sièges cotés «meilleurs achats» que de sièges non recommandés, a dit Anne McCartt, la vice-présidente à la recherche de l'Institut des assureurs. Les fabricants font plus attention que jamais au bon positionnement de la ceinture et ça parait dans notre évaluation». L'an dernier, seulement neuf sièges sur les 60 évalués avaient obtenu la cote «meilleur achat».

Zone grise pour 36 sièges

En bas des 21 «meilleurs achats» et des 7 «bons achats», il y a une sous-catégorie invisible dans le palmarès qui comprend 36 sièges qui n'ont obtenu aucune recommandation, ni favorable, ni défavorable. Cela veut dire qu'ils peuvent s'adapter bien aux sièges et ceinture de certains modèles d'autos. Mais leur taux de conformité est trop bas pour être recommandés mais pas assez pour être carrément inscrits avec les huit sièges non recommandés.

La plupart des 36 sièges dans les limbes, entre une recommandation favorable et défavorable, sont des sièges sans dossier qui positionnent bien la ceinture sous-abdominale, mais pas assez bien le baudrier diagonal.

Contrairement aux meilleurs achats, les 36 sièges non cotés ne permettent pas aux consommateurs de présumer qu'ils feront bien dans chaque véhicule familial. Certains pourraient être corrects, mais les parents doivent faire particulièrement attention et vérifier si le baudrier diagonal se positionne au bon endroit, à la mi-épaule de leur enfant, explique Mme McCartt, de l'Institut des assureurs. Elle donne deux indices qu'il faut échanger le siège: une ceinture sous-abdominale qui est sur ventre de l'enfant, ou un baudrier diagonal qui ne tient pas sur l'épaule et tombe sur le dossier du siège, ou encore qui frotte sur le cou de l'enfant.

L'Institut des assureurs a commencé à tester des sièges d'appoint en 2008, parce que la réglementation fédérale américaine mesure d'autres critères que le positionnement de la ceinture de sécurité. L'Institut note que certains manufacturiers ont intégré son protocole d'essai (qui mesure trois points de contacts de la ceinture) dans la conception de leurs nouveaux sièges.

Le Montréalais Dorel parmi les plus améliorés

L'Institut des assureurs salue quelques fabricants, qui ont amélioré leurs sièges depuis la publication du bulletin de 2009. Une compagnie de Montréal est parmi ce groupe: «Dorel Juvenile Group a vu cinq de ses sièges obtenir une cote «meilleur achat» ou «bon achat», notamment le nouveau Safety 1st Boost Air Protect. Dorel vend des produits sous les marques Cosco, Dorel, Eddie Bauer, Maxi-Cosi, Safeguard, and Safety 1st. Par contre, Dorel a encore des croûtes à manger: quatre de ses sièges obtiennent la cote «non recommandé», mais c'était sept l'an dernier.

Mais c'est la firme Harmony qui obtient le plus beau bouquet de fleurs de l'Institut: «Harmony Juvenile a vu cinq de ses sièges cotés «meilleurs achats», ce qui est mieux que tout autre fabricant. L'un d'eux était non recommandé l'an dernier et la compagnie l'a modifié pour éliminer le mauvais positionnement de la ceinture sous-abdominale.

Photo fournie par l'IIHS

Ceinture abdominale et baudriers bien positionnés.

Photo fournie par l'IIHS

Ceintures et baudrier mal positionnés.