Les additifs: à utiliser avec discernement

Les additifs sont des «suppléments» qu'on ajoute à l'huile du moteur, à celle de la transmission et du différentiel ou à l'essence. Ces produits ne sont généralement pas nécessaires si vous faites faire l'entretien de votre véhicule avec des produits approuvés par le fabricant. Dans certains cas toutefois, des additifs appropriés peuvent s'imposer pour assurer le bon fonctionnement de votre véhicule. Il faut alors agir avec discernement quant à la quantité des additifs et la fréquence de leur emploi, et suivre les recommandations du fabricant quant à leur utilisation.

Les additifs pour l'huile

D'emblée, le CAA-Québec estime qu'avant même de songer à l'utilisation d'un additif pour le moteur, vous devez analyser vos habitudes au plan de l'entretien de votre véhicule et plus précisément en ce qui concerne les vidanges d'huile. Si vous avez l'habitude de changer l'huile tous les trois mois, aux 5000 kilomètres ou selon les recommandations du constructeur, et si vous utilisez une huile de bonne qualité, votre moteur possède tous les atouts pour fournir son plein rendement. En ce sens, il n'a alors pas besoin d'additifs. En outre, certains additifs pourraient même perturber le délicat équilibre des différents éléments entrant dans la composition de l'huile, ce qui peut en diminuer le rendement.

Une parenthèse: le CAA-Québec n'a pratiquement jamais reçu de plaintes concernant ce genre de produit, mais leur utilisation semble assez rare. Il est tout de même bon de se rappeler que certains constructeurs précisent que l'utilisation d'additifs pourrait compromettre vos droits à la garantie.

De plus, certains de ces additifs sont plutôt chers (on parle parfois de plus d'une centaine de dollars pour des additifs antifriction). Avant de faire cette dépense, jetez un coup d'oeil à votre manuel du propriétaire ou parlez-en tout simplement à votre concessionnaire. Peut-être est-il en mesure de vous proposer le produit adéquat, que ce soit pour l'huile du moteur, de la transmission ou du différentiel.

Des additifs dans l'essence

Avant de mettre des additifs dans l'essence, il serait sage de consulter un expert. Chacun des différents produits est destiné à un usage précis. Si votre véhicule est utilisé normalement et fonctionne comme il se doit, rien ne devrait vous pousser à utiliser ces additifs. En fait, c'est sur la recommandation d'un expert que ceci devrait se faire. Encore une fois, vérifiez dans votre manuel du propriétaire à la section «essence recommandée».

Dans cette catégorie d'additifs, on retrouve d'abord et bien sûr le très célèbre antigel pour canalisations d'essence. Si ce produit peut rendre de grands services lors de certaines conditions de froid extrême, il ne sert à rien d'en abuser. Pour éviter que l'eau créée par la condensation présente dans le réservoir d'essence ne gèle par temps froid, il suffit de s'en débarrasser en traitant le réservoir d'essence avec un antigel pour essence. Notez bien qu'une petite quantité suffit. En vidant un petit contenant d'antigel pour essence lorsque vous soupçonnez que les conditions ont pu favoriser l'accumulation d'eau, vous ne devriez pas avoir de problème lors d'un changement de température brusque et extrême, par exemple. Idéalement, on fait cette opération juste avant de faire le plein d'essence et on roule un petit peu après.

Parmi les autres additifs fort populaires dans cette catégorie figurent également les produits destinés à nettoyer le système d'injection. On sait qu'à la longue, des dépôts peuvent se former sur les injecteurs ou les soupapes, ce qui finit par affecter leur rendement (ralenti irrégulier, perte de puissance du moteur lorsque sollicité, augmentation de la consommation d'essence, etc.). Encore une fois, la même règle d'or prévaut: consultez un expert avant de faire quoi que ce soit parce que le problème peut être ailleurs (bougies en mauvais état, filtre à air sale, etc.). Il existe en effet plusieurs produits sur le marché dont certains sont assez concentrés pour endommager le système d'alimentation si vous les utilisez sans discernement. Suivez toujours rigoureusement les instructions. Par exemple, on recommandera, règle générale, de procéder à une vidange d'huile peu de temps après avoir fait un tel traitement. Il ne faut jamais perdre de vue que certains constructeurs de véhicules recommandent l'utilisation d'un produit spécifique ou encore de n'en utiliser aucun. D'où la nécessité et l'importance de consulter en tout temps votre manuel du propriétaire.

N'oubliez pas que si on vous promet des résultats qui semblent trop beaux pour être vrais, c'est que c'est probablement le cas.

Les phares brûlent plus souvent en hiveR

Ce ne sont pas tous les phares qui ont la désagréable manie de brûler en hiver, ce sont surtout les phares scellés. En effet, ces derniers ont tendance à surchauffer s'ils ne sont pas nettoyés fréquemment, puisque la couche de saleté empêche la chaleur de se dissiper. Donc en nettoyant souvent les phares, non seulement vous améliorez votre visibilité, mais vous prolongez leur vie.

Par ailleurs, il est fortement suggéré de faire régler les phares chaque fois qu'on doit en remplacer un ou lorsqu'on fait effectuer des travaux à la suspension afin qu'ils soient toujours bien ajustés. De cette façon, vous n'éblouirez pas les autres automobilistes et vos phares éclaireront devant vous et non la cime des arbres, à quelques mètres devant votre voiture ou encore carrément de côté.

Les gicleurs et le froid

Il existe un petit truc qui n'est pas infaillible, mais qui peut s'avérer fort utile pour empêcher les gicleurs de geler lorsque la température joue au yo-yo autour du point de congélation. Il s'agit tout simplement d'activer les gicleurs avant de fermer le moteur. Ainsi, le liquide de lave-glace expulsera l'eau présente à l'extrémité des gicleurs et ceci diminuera d'autant les risques de gel des gicleurs. Donc, lorsque la neige et la pluie sont suivies d'une brusque baisse de température, il est temps d'utiliser ce petit truc.