Un patinage trop soutenu des roues peut causer des dommages très coûteux au différentiel et se révéler dangereux, comme faire face à une côte glacée ou de la glace noire.

Faire patiner les roues

Il peut être très dommageable pour certaines pièces mécaniques d'une automobile, et bien entendu ses pneus, de faire patiner les roues dans la neige, le sable, etc., à haute vitesse et pendant un certain temps. Pourquoi? Lorsqu'une roue patine librement dans la neige, par exemple alors que l'autre, sur le même essieu, est immobile, la roue qui patine tourne à deux fois la vitesse mentionnée sur l'indicateur de vitesse. Donc, si la vitesse indiquée est de 100 km/h, celle de la roue qui patine est de 200 km/h, ce qui peut engendrer de réels problèmes...

En conséquence, un patinage trop soutenu des roues peut causer des dommages très coûteux au différentiel, surtout si le patinage s'arrête brusquement alors que le pneu rencontre une résistance. De plus, à cette vitesse et dans ces circonstances, le risque d'éclatement est réel, et ce, même lorsqu'un pneu est en parfait état. Dans une telle situation, des débris de pneus peuvent être projetés à des dizaines de mètres et blesser sérieusement toute personne se trouvant à proximité. D'ailleurs, certains fabricants de pneus mettent en garde leur clientèle contre un patinage excessif de la roue qui pourrait engendrer un bris matériel ou même des blessures à la suite de l'éclatement du pneu.

Que faire? Le patinage des roues peut parfois être nécessaire pour permettre de sortir un véhicule d'une impasse, toutefois, la plus grande prudence est de mise. Il faut aussi savoir que les véhicules d'aujourd'hui sont pratiquement tous équipés d'un système antipatinage, ce qui oblige le conducteur à désactiver ce système manuellement à partir du tableau de bord, si le constructeur a doté le véhicule d'une fonction de désactivation, afin de réaliser cette manoeuvre pour désembourber le véhicule. Des recommandations sont habituellement inscrites à ce sujet dans le manuel du propriétaire de chaque véhicule. Quelques essais devraient suffire à déterminer si votre véhicule sera en mesure ou non de se dégager de sa mauvaise posture... sinon, mieux vaut éviter d'accentuer le problème et demander de l'aide.

 

Descendre une côte glacée

Pour descendre une côte glacée, deux méthodes peuvent être employées: en mettant la transmission au neutre ou en utilisant le frein moteur, communément appelé «la compression». Toutefois et malgré ces méthodes, le plus important demeure la vitesse avec laquelle on aborde la côte! En effet, si la vitesse est trop élevée par rapport à l'adhérence que la route offre, il sera difficile de maîtriser le véhicule, que la transmission soit au neutre ou non.

La transmission au neutre. Dans certaines circonstances, comme pour descendre une côte glacée ou faire un arrêt d'urgence, cette technique fait en sorte qu'il n'y a que les freins qui agissent sur les roues. Si la transmission est embrayée, le moteur peut forcer le véhicule à continuer à avancer ou à reculer, ce qui demande plus de travail pour les freins. De plus, si le moteur tourne à un régime plus élevé que le ralenti régulier, il exerce une pression encore plus forte pour faire bouger le véhicule.

La compression. Cette technique peut vous aider à maintenir la vitesse peu élevée avec laquelle vous avez eu la sagesse de commencer à descendre la côte. Si vous essayez de ralentir votre véhicule en compressant, toutefois, vous risquez de bloquer les roues motrices, ce qui engendrera un dérapage et peut-être une perte de maîtrise.

Donc, pour bien maîtriser un véhicule, surtout sur une surface glissante, il n'y a que deux bons trucs: des pneus adhérents et une vitesse maîtrisée, ce qui, dans le cas d'une côte, signifie une vitesse peu élevée.

Méfiez-vous de la glace noire

Si la vitesse est la principale responsable des dérapages, il convient de se méfier aussi de la glace. Une chaussée peut paraître sèche alors qu'elle est couverte de glace noire, c'est-à-dire invisible. Ce type de glace apparaît surtout lorsque la température se maintient près de 0 °C. Les ponts ainsi que le dessus et le dessous des viaducs sont des endroits où de sournoises plaques de glace peuvent surprendre le conducteur inattentif.

Photo Alain Roberge, archives La Presse

Pour bien maîtriser un véhicule, surtout sur une surface glissante, il n'y a que deux bons trucs: des pneus adhérents et une vitesse maîtrisée.