«Acheter une voiture américaine, c'est une grande aventure», prévient le directeur des ventes de Subaru Sherbrooke, Bertrand Lafaille.

Après avoir négocié le prix d'une berline Legacy 2008 au Vermont, auprès d'un concessionnaire de Saint Johnsbury, La Tribune a rencontré M. Lafaille pour vérifier le coût de cette même auto chez Subaru Sherbrooke. Le tableau qui accompagne ce reportage permet de faire les comparaisons.

L'exercice nous démontre que le prix de l'auto au garage de Saint J Auto, situé à 143 kilomètres (89 milles) de Sherbrooke, est moins élevé. Nous avons comparé une auto équipée d'un groupe d'options semblables. Ces options incluses sont notamment un climatiseur, un toit ouvrant, une transmission automatique, et la traction intégrale Subaru bien entendu.

Le prix total de la Legacy achetée aux États-Unis apparaît plus bas (26 340 $ par rapport à 28 997 $), mais en bout de ligne le client doit tenir compte de la perte d'argent probable reliée à l'obligation d'assumer les taxes sur sa propre auto qu'il vendra à un particulier avant d'acheter aux États-Unis.

Selon notre calcul, si le client vend au Québec pour 10 000 $ son auto usagée avant d'acheter sa Legacy américaine, il n'aura économisé au total que 370 $ (28 997 - 28 627 $).

Est-ce que cette économie vaut la peine pour tout le temps, les déplacements et la paperasse consacrés à l'opération? Au client de voir.

En tout cas, il faut évidemment aussi tenir compte des tracasseries sur la garantie du véhicule. Comme le rappelle M. Lafaille, «Subaru Sherbrooke respecte la garantie américaine, mais fait payer le client au comptoir pour le service, et le client doit ensuite se faire rembourser auprès de Subaru of America».

Aussi, lorsqu'on compare les prix des véhicules, il faut bien s'assurer de comparer des prix que le client finance lui-même par son institution financière. C'est que dans ces cas, le détaillant québécois applique un rabais considérable sur le prix, puisqu'il n'a pas à financer le remboursement de la voiture à un taux se situant autour de 2 %.

Évidemment, avant de songer à aller magasiner son auto aux États-Unis, il faudrait d'abord et avant tout vérifier si les détaillants américains sont autorisés à vendre leur modèle à des non-Américains...