Le coût des véhicules neufs vous donne le tournis ? Attendez un peu de voir celui des véhicules d’occasion. Celui-ci a considérablement augmenté au cours de la pandémie. Hélas, comme vous serez à même de le constater, trop peu de ces véhicules de « seconde main » méritent le prix demandé. Particulièrement ceux qui comptent plus de dix années de service.

Peu importe son âge, un véhicule d’occasion doit faire l’objet d’une inspection complète. Avant de confier ce travail à un technicien qualifié, déterminez vos besoins en fonction de votre style de vie et de votre budget. Tous les véhicules qui correspondent à vos critères ne méritent pas votre attention. Éliminer sans tarder ceux qui présentent une fiabilité problématique ou des avancées techniques notables, lesquelles risquent de coûter cher en cas de dysfonctionnement. Pour vous aider à y voir plus clair, consultez le palmarès d’associations de consommateurs pour avoir une idée d’ordre général. Ensuite, inscrivez-vous à des groupes de propriétaires (ceux-ci pullulent sur les réseaux sociaux) pour étoffer vos connaissances sur les véhicules convoités.

Aussi, méfiez-vous de ces marques et modèles peu diffusés ou absents du marché québécois depuis quelques années déjà. Des pièces de remplacement risquent à la fois d’être rares et onéreuses. À ce sujet, il n’est pas vilain de faire quelques vérifications au préalable sur quelques pièces courantes (freins, amortisseurs, échappement, alternateur, démarreur) et ensuite de les comparer entre chaque modèle convoité. L’expertise du technicien auquel vous ferez appel pour la vérification mécanique du véhicule est aussi susceptible de vous guider dans ce domaine et de vous fournir une estimation des coûts des travaux nécessaires. Cela peut servir pour négocier le prix de vente.

Aussi, en raison de l’âge avancé de certains modèles sur le marché, l’inspection technique devrait se doubler d’une autre, exclusivement consacrée aux travaux de la carrosserie. Une inspection est donc nécessaire, ainsi que l’obtention d’un devis pour les réparations.

À quoi bon se procurer un véhicule fiable mécaniquement si le châssis et la carrosserie s’émiettent sur la chaussée ?

D’autres questions à poser

À moins de faire affaire avec un particulier, il est pratiquement impossible aujourd’hui de retracer l’historique d’un véhicule d’occasion. Cela dit, une inspection mécanique donne parfois certains indices. Tout comme un rapport d’historique de la société CarFax. Ou encore de la banque de données des rappels canadiens de sécurité automobile. Si le véhicule convoité s’y trouve (le numéro de série suffit pour le savoir), vérifiez alors si le rappel a été exécuté. Dans le cas contraire, cela vous donne une petite idée de l’intérêt que lui portait son ancien propriétaire.

Enfin, un appel à votre assureur pourrait également vous permettre de départager les véhicules qui se trouvent sur votre liste.

Québec profite de la manne

Par ailleurs, soulignons qu’à partir du 1er janvier 2025, une taxe de vente provinciale sera perçue par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) sur tous les véhicules de 14 ans ou moins, et non de 10 ans et moins comme c’est le cas actuellement. En modifiant les règles, Revenu Québec prévoit récupérer 15 millions de dollars dans la prochaine année et 60 millions par année au cours des quatre années suivantes, soit un total de 255 millions.