À l’image de la compagnie qui le chapeaute, Les Filles électriques, Phénomena est un festival « inclassable et toujours en mouvement ». Depuis 12 ans, il réunit créateurs émergents et voix nouvelles de l’avant-garde. Pour sa fondatrice et directrice, D. Kimm, cet évènement « inclusif, interdisciplinaire et indiscipliné » offre une tribune aux artistes qui sortent des sentiers battus, tout en étant accessible. « Tout le monde est bienvenu », résume-t-elle. Survol d’une programmation diversifiée et engagée.

Taueu, de Soleil Launière 

Artiste autochtone multidisciplinaire, Soleil Launière entremêle la présence du corps bispirituel et l’audiovisuel expérimental tout en s’inspirant de la cosmogonie et de l’esprit sacré des animaux du monde innu. Cet automne, elle fait ses débuts en musique en présentant, avec la collaboration du label Musique Nomade, un spectacle laboratoire pour le lancement de son premier album, Taueu.

À la Sala Rossa, le 17 octobre, à 20 h

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Music Sensation (Waacking Battle)

Cette soirée de compétition de « waacking », une danse née à Los Angeles qui s’apparente au « voguing » new-yorkais, réunit une communauté de jeunes danseurs queer et d’origines diverses. Organisée par le collectif Asymmetry, la soirée est orchestrée par une artiste afrodescendante du street dance de Montréal, la flamboyante Axelle Munezero. « Elle a entre autres coaché les patineurs artistiques français Guillaume Cizeron et Gabriella Papadakis, qui ont remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Pékin », nous explique D. Kimm. En tout, 16 danseurs s’exécuteront sur de la musique disco devant le juge Bill Goodson, qui a été chorégraphe pour Diana Ross et a travaillé au célèbre Moulin Rouge à Paris. La soirée sera animée par Mautassime.

À la Sala Rossa, le 18 octobre, à 20 h

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La chair de Julia

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL PHÉNOMENA/COMPAGNIE SINGULIER PLURIEL

La créatrice et actrice Julie Vincent

Inspiré du parcours intime et artistique de Julie Vincent, « ce spectacle raconte le combat bouleversant de Julia – tour à tour comédienne, poète, itinérante et guerrière sentimentale – qui chemine armée de son imaginaire. À travers le parcours de la comédienne, de Mourir à tue-tête à aujourd’hui, c’est aussi l’histoire du Québec moderne, vue à travers les yeux d’une femme qui se construit comme artiste », dit D. Kimm. L’artiste propose un condensé de vie découpé en numéros de cabaret « qui célèbre le théâtre et révèle la force et la fragilité d’une femme qui se déconstruit et renaît dans un monde bâti sur le socle du patriarcat », poursuit-elle. La mise en scène est de Julie Vincent et de Philippe Soldevila.

À la Sotterenea (salle intime de la Sala Rossa), les 12, 13 et 14 octobre, à 19 h

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Cabaret Céline sans Céline

Après Dalida, c’est au tour de Céline Dion d’être célébrée au festival Phénomena, dans un cabaret sous la direction artistique de Claudia Chan Tak. « Des artistes de tous les horizons sont conviés à cette soirée extravagante avec la seule et même consigne : il est strictement interdit d’utiliser les enregistrements originaux de l’artiste. On entend donc les succès de Céline… sans la voix de la diva de Charlemagne », explique D. Kimm. Le public sera accueilli avec panache par la drag queen Bijuriya.

À la Sala Rossa, le 19 octobre, à 20 h

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Steppin Into the Void

PHOTO FOURNIE PAR FORWARD MOVEMENTS

Le festival propose une soirée consacrée au street dance afro-américain, avec la compagnie Forward Movements.

Le festival propose aussi une soirée consacrée au street dance afro-américain et intitulée Steppin Into the Void. Tous les codes et les esthétiques seront déclinés lors de cette soirée organisée par Forward Movements, compagnie impliquée dans sa communauté à Montréal-Nord. Un MC, Ford Mckeown Larose, animera la soirée, accompagné du groupe R&B Dust Gang, et un jam party clôturera la soirée.

À la Sala Rossa, le 13 octobre, à 20 h

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L’exposition Portraits de femmes sur paysages imaginés IV

Phénomena poursuit par ailleurs son engagement envers la communauté sourde en présentant, à la Grande Bibliothèque, l’exposition Portraits de femmes sur paysages imaginés IV, réalisée par la photographe Caroline Hayeur et D. Kimm. Dans ce projet, 22 femmes sourdes costumées ont été photographiées devant un fond neutre pour être ensuite intégrées dans un paysage imaginaire.

À la Grande Bibliothèque, jusqu’au 13 octobre

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