Révélé au grand public grâce à l’émission Révolution, Charles-Alexis Desgagnés s’apprête à présenter son premier spectacle solo, L’appel des braises, à l’Agora de la danse, du 11 au 14 octobre prochain. Le fougueux interprète a également été choisi pour danser à New York en 2024 dans la nouvelle création des producteurs derrière le spectacle immersif Sleep No More.

Le danseur attend impatiemment son visa d’artiste afin de participer aux répétitions prévues en novembre prochain. À la fin de l’hiver, il participera aux premières représentations du spectacle dont il peut dire bien peu de choses pour l’instant. « C’est la plus grosse production dont j’ai fait partie : on parle d’un show de 35 artistes qui va durer un an », explique celui qui avait ébloui les critiques dans Seul ensemble, hommage à l’œuvre de Serge Fiori, en 2019.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le danseur Charles-Alexis Desgagnés

Trois ans plus tard, il dirigeait 24 interprètes dans J’ai pleuré ce matin dans le métro, premier spectacle de sa compagnie de danse initialement nommée Les sans-papiers. « Avec ce nom, je voulais évoquer le parcours des artistes qui n’ont pas suivi de formation dans les écoles, comme moi, mais je n’avais pas fait le lien avec l’immigration. Puisque je ne veux pas être colonialiste ou qu’on parle davantage du nom de la compagnie que des œuvres, j’ai décidé de changer. »

Le revoici avec Personne Danse, un clin d’œil à l’individu, à l’anonymat et au corps en mouvement. Un corps qui, cet automne, dansera au singulier.

Je me sens d’attaque pour occuper la scène pendant 55 minutes. C’est un défi très différent des œuvres en groupe d’un point de vue spatial. Quand tu as 9 ou 20 corps sur scène, c’est plus facile à remplir.

Charles-Alexis Desgagnés

N’allez pas croire que son retour à ses anciennes amours de soliste se fait aux dépens des œuvres de groupe. En février prochain, à Danse Danse, il participera à Minuit quelque part, création à plusieurs têtes avec des chorégraphes de renom comme Marie Chouinard, Virginie Brunelle, Anne Plamondon et Lydia Bouchard.

« Le solo m’aide à définir ma signature chorégraphique pour éventuellement mieux la faire partager aux autres, dit-il. C’est ma réponse à plusieurs expériences en tant qu’interprète avec des chorégraphes qui manquaient de clarté, souvent parce qu’ils ne dansaient pas eux-mêmes. »

Si les adeptes de Révolution se rappellent la virtuosité du danseur en solo, le principal intéressé n’a pas l’impression d’être dans sa zone de confort.

Les solos, c’est tough, parce que tu es souvent seul face à toi-même, dans les bons et les mauvais jours. Il faut que tu acceptes de te regarder dans le miroir constamment. C’est un beau processus pour développer la confiance.

Charles-Alexis Desgagnés

Desgagnés sait néanmoins de quoi il est capable quand les projecteurs s’allument. « Je sais que je performe bien, mais je ne peux pas affirmer que je suis dans une zone de confort en solo, parce que je n’ai pas d’espace pour me planter. Ça demande une rigueur hautement élevée et une grande confiance en mes collaborateurs, qui sont mon premier public. »

Plaçant la physicalité au centre de sa création, le créateur invite le public à le suivre dans une idée toute simple : assister au parcours d’une personne au fil du temps et à travers l’espace. Une façon pour lui d’intégrer différentes parcelles de lui-même, comme son incandescence et sa tendresse, afin de reconnecter avec son animalité. « Quand je parle de métamorphose, je fais souvent une analogie avec Mystique dans X-Men, celle qui peut changer d’apparence et qui est toute bleue quand elle est au neutre. J’ai envie de montrer ce que je suis quand personne ne me regarde. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le danseur Charles-Alexis Desgagnés

Un exercice qui impose un grand degré de vulnérabilité. « J’ai vécu différentes formes de ruptures et de deuils au cours des dernières années, et j’utilise ma création pour que ça passe. Je les sors de moi, je les transforme et quand l’objet est créé, ça me décharge. »

Le spectacle L’appel des braises sera présenté à Montréal du 11 au 14 octobre, à Ottawa du 26 au 28 octobre, à Lévis le 2 novembre, ainsi qu’à Toronto les 3 et 4 avril 2024.

Consultez la page du spectacle à l’Agora de la danse

Aussi à l’affiche

Hedwig et le pouce en furie

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit McGinnis en vedette dans le spectacle Hedwig et le pouce en furie

Acclamé par la critique et le public, le spectacle de théâtre musical Hedwig et le pouce en furie, mettant en vedette Benoit McGinnis dans une adaptation et une mise en scène de René Richard Cyr, sera à l’affiche du Théâtre du Nouveau Monde, à partir du 20 octobre. « La performance très athlétique de Benoit McGinnis et l’ambiance rock-qui-déménage très réussie arrivent presque à nous faire oublier le côté un peu poussiéreux du texte, écrit à la fin des années 1990 par John Cameron Mitchell », a souligné Stéphanie Morin, dans sa critique à la création du spectacle à Montréal, en janvier dernier.

Au TNM, du 20 au 28 octobre

Consultez le site du TNM

La République hip-hop du Bas-Canada

PHOTO DAVID MENDOZA-HELAINE, FOURNIE PAR LA PRODUCTION

La République hip-hop du Bas-Canada est une comédie musicale rap à l’affiche de Premier Acte à Québec.

La République hip-hop du Bas-Canada est une comédie musicale rap avec des interprètes de la région de Québec. « L’œuvre cherche à amener les gens dans l’état d’esprit qu’ils ont lors des soirées enivrantes. La pièce est librement inspirée de l’univers du groupe de musique Alaclair Ensemble. On y découvre une culture bas-canadienne où le verbe est aiguisé et la répartie, foudroyante, comme si les échanges quotidiens étaient devenus des rap battles », écrit-on dans le communiqué de la production.

Jusqu’au 21 octobre au Premier Acte

Consultez le site du théâtre

La LNI fait son cinéma !

PHOTO FOURNIE PAR LE THÉÂTRE DE LA LNI

La LNI s’attaque au cinéma

Le Théâtre de la LNI présente son spectacle La LNI s’attaque au cinéma dans divers arrondissements montréalais dans le cadre du CAM en tournée. À chaque représentation, un défi de taille : improviser du cinéma au théâtre à la manière d’un cinéaste renommé ! Sur scène (et simultanément à l’écran), trois interprètes, une équipe de tournage et un musicien vous proposent de (re)découvrir l’univers du septième art. Et la création d’un film en direct. D’après une idée et une mise en scène de François Étienne-Paré, avec entre autres Salomé Corbo, Mathieu Lepage et Joëlle Paré-Beaulieu.

En tournée du 6 octobre au 7 décembre, à Montréal

Consultez le site de la LNI

Mizushōbai (The Water Trade) 

PHOTO FOURNIE PAR LE THÉÂTRE TABLEAU D’HÔTE

Mizushōbai (The Water Trade) explore la vie de Kiyoko Tanaka-Goto, une future mariée par correspondance devenue femme d’affaires clandestine dans les années 30, en Colombie-Britannique.

Le Théâtre Tableau D’Hôte, reconnu pour exposer l’autre versant de l’histoire canadienne, présentera au Segal Mizushōbai (The Water Trade). La pièce qui explore la vie de Kiyoko Tanaka-Goto, future mariée par correspondance devenue femme d’affaires clandestines dans les années 1930, en Colombie-Britannique. La production est digne d’intérêt, entre autres parce qu’elle réunit une distribution entièrement féminine d’interprètes canadiennes d’origine japonaise de tout le pays. En plus d’être la première mise en scène à Montréal d’Yvette Nolan, artiste primée de la nation algonquine.

Au Centre Segal des arts de la scène, du 10 au 22 octobre

Consultez le site du spectacle

Les prémonitions de Mikaël Morneau

PHOTO EVA-MAUDE TC, FOURNIE PAR LA PRODUCTION

Le comédien Olivier Barrette

Dans le cadre des 5 à 7 à La Licorne, le texte Les prémonitions de Mikaël Morneau, de Frances Poet, traduit par Marc-André Thibault, sera mis en scène par Clara Prévost. L’histoire tourne autour de Mikaël, joué par Olivier Barrette. En proie à diverses visions cauchemardesques, le jeune homme s’isole depuis un certain temps, au point d’avoir manqué les funérailles de la mère de sa meilleure amie Éliane. Mais il voit désormais un sombre avenir et doit à tout prix changer sa trajectoire… La pièce aborde de front la thématique de la santé mentale avec humour et désinvolture. Elle effleure aussi les thèmes de l’amitié complexe, du deuil et de l’anxiété face aux enjeux sociétaux.

Du 17 octobre au 3 novembre, dans la salle de répétitions de La Licorne

Consultez le site de la pièce