« La joie. La vitalité. Le désir de transmettre. » Ce sont des thèmes qui traversent la plupart des 11 spectacles réunis dans la programmation 2023-2024 de La Licorne. À cela, on peut ajouter les notions de pluralité, d’équilibre et d’équité.

« La joie qui traverse les histoires, qui habite les personnages et qui transcende les dialogues. La joie comme moteur de création à tous les niveaux. La joie comme facteur de changement, comme un appel à se tourner vers l’autre », explique en entrevue le directeur de la compagnie, Philippe Lambert.

Un coup de cœur de Lambert parmi ces multiples propositions scéniques ? La parole ludique de l’auteure américaine Clare Barron, avec Génération danse. Ce texte sera créé en français en octobre par Sophie Cadieux, sa première mise en scène à La Licorne. Cadieux dirigera neuf interprètes, dont Mireille Métellus, Dominique Pétin et Pascale Renaud Hébert. De loin la plus grosse production de la compagnie l’automne prochain.

Le retour de Guylaine Tremblay

En septembre à la Grande Licorne, on retrouvera Guylaine Tremblay dans Les étés souterrains, une œuvre poétique et lumineuse de Steve Gagnon. « La pièce a été présentée durant la pandémie devant des salles réduites. Or, je voulais que cette production rencontre vraiment son public », explique le directeur artistique. La pièce sera aussi présentée à La Bordée à Québec, du 22 août au 2 septembre.

Le Torontois Cliff Cardinal, qui fait partie de la programmation du Festival TransAmériques, sera de retour à Montréal en septembre pour présenter sa relecture irrévérencieuse de Comme il vous plaira, de Shakespeare.

Jouée à guichets fermés ce printemps, la pièce Deux femmes en or de Catherine Léger, dirigée par Philippe Lambert, reviendra également pour une série de supplémentaires, en décembre 2023.

Autre reprise, en février 2024 : celle d’Ulster American de David Ireland, qui fera un dernier arrêt à La Licorne, en plus d’effectuer une tournée au Québec. Vincent Leclerc reprendra le rôle de Jay, joué par David Boutin à la création, aux côtés de Frédéric Blanchette et Lauren Hartley. La mise en scène est signée par Maxime Denommée.

Dramaturgie autochtone

Du 29 janvier au 3 février 2024, pour la première fois, La Licorne accueillera La semaine de la dramaturgie autochtone. Au menu de l’évènement orchestré par Charles Bender et Jean-Frédéric Messier, trois lectures publiques de pièces de dramaturges autochtones, ainsi que des rencontres, ateliers et discussions autour des « paroles fortes, mordantes, drôles et inspirantes » des auteurs des Premières Nations au Canada.

Plus tard durant l’hiver, place à deux monologues portés par les actrices Ariel Charest et Fabiola Nyrva Aladin. La première joue dans S’aimer ben paquetée, de Cristina Moscini, et la seconde dans Une pièce pour les vivant-e-x-s en temps d’extinction, de Miranda Rose, une production du Centaur. La compagnie Tableau Noir produira le texte gagnant du prix Gratien-Gélinas, Bénévolat, de Maud De Palma-Duquet. La romancière Roxanne Bouchard livrera, sous la gouverne du metteur en scène François Bernier, le texte « coup de poing » 5 balles dans la tête. « Une plongée dans l’intimité des soldats canadiens. » Tandis que l’homme de théâtre Jean-François Nadeau visitera avec humour les relations père-fils dans Fils manqués ?

La formule 5 à 7 reviendra sous la direction artistique de Marc-André Thibault. Le comédien Lyndz Dantiste proposera sa « carte blanche » en mars, tandis que Mathieu Quesnel s’installera en mai 2024 dans l’espace de la Petite Licorne, pour inaugurer son Projet Pirate. « Dans un esprit de grande liberté artistique et humaine », conclut Lambert.

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