Deux fois par mois, une personnalité publique nous confie quelles sont ses lectures du moment. Cette semaine : la comédienne et animatrice Marie-Soleil Dion, qui est à la barre de L’amour est dans le pré, sur Noovo, et qu’on peut voir également dans la série FEM (sur les plateformes de TV5Unis).

La-Z-Boy résurrection

« C’est de la poésie et c’est extrêmement touchant. Gabrielle a été diagnostiquée avec un cancer du sein qui était très avancé. Elle a écrit le livre pendant ses traitements de chimio. Elle évoque beaucoup son fils qui la tient en vie, l’amour de son fils, puis l’amour de son chum pour qui elle a envie de rester. Sa parole est vraiment belle, mais c’est sûr que ça arrache des larmes parce que c’est injuste, ce qu’elle vit. Je trouve ça beau qu’elle l’ait écrit puis qu’elle ait fait son lancement. Je pense qu’elle avait vraiment envie aussi de laisser cette œuvre à ses sœurs de sein, les autres femmes qui vivent le même combat qu’elle. En même temps, c’est très accessible comme poésie, les images sont claires et percutantes. »

La-Z-Boy résurrection

La-Z-Boy résurrection

Mains libres

84 pages

Ça aurait pu être un film

« Je ne l’ai pas encore terminé, mais j’adore. C’est l’histoire de Hollis Jeffcoat, qui a été la compagne de Jean Paul Riopelle. On a beaucoup parlé de Jean Paul Riopelle et de Joan Mitchell, mais [Hollis Jeffcoat] a partagé sa vie pendant 10 ans avec Jean Paul Riopelle. C’est vraiment super intéressant de découvrir cette artiste. C’est intéressant aussi de voir la place qu’on fait aux femmes dans l’histoire de l’art visuel, qui est assez restreinte ; on va souvent parler de la compagne de, de la femme de, mais les femmes sont sous-représentées dans l’art visuel en général et dans l’histoire de l’art aussi. J’aime beaucoup comment Martine Delvaux écrit, il y a des images très, très fortes. C’est une autrice et une femme que j’admire beaucoup. »

Ça aurait pu être un film

Ça aurait pu être un film

Héliotrope

328 pages

C’est dans ta tête

« C’est extrêmement choquant. En même temps, c’est une lecture nécessaire. Il y a vraiment moins de financement dans la recherche sur les maladies qui touchent les femmes, entre autres l’endométriose et les maladies gynécologiques. C’est un problème assez épouvantable de nos jours. On va banaliser les douleurs féminines des premières menstruations jusqu’à la ménopause, en disant : c’est normal, c’est dans ta tête. Cette phrase-là, les femmes vont l’entendre toute leur vie. Mais il y a plein de fois où ce n’est pas normal, les maladies ne sont pas investiguées et les femmes ne sont pas crues sur leur santé. Ce livre-là est assez révoltant parce qu’il y a plein de témoignages, dont le sien. C’est super intéressant pour tout le monde. »

C’est dans ta tête – Pourquoi minimise-t-on la douleur des femmes ?

C’est dans ta tête – Pourquoi minimise-t-on la douleur des femmes ?

Québec Amérique

240 pages