Après une toute première étude, présentée en 2022, fournissant un portrait global des bibliothèques québécoises, l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) vient de publier une mise à jour de ces données. Plusieurs critères objectifs, comme les acquisitions, l’accès du public ou les ressources humaines, permettent de prendre le pouls de ces institutions culturelles incontournables.

Nouveau calcul, léger recul

Aux yeux de l’ABPQ, les résultats globaux obtenus dans le cadre de l’étude publiée en 2022 (qui portait sur l’année 2019, parenthèse pandémique oblige) n’étaient pas des plus reluisants, avec une note nationale finale de 66 %. Trois ans plus tard, la situation s’est, en apparence, légèrement ternie, avec une baisse de deux points de pourcentage. Il faut cependant noter que le changement de la méthode de calcul concernant le volet « ressources humaines » a considérablement plombé le total global. En tout, cinq critères y sont examinés à l’échelle provinciale et locale, à savoir les acquisitions (avec une note 84 %), les heures d’ouverture (54 %), la superficie (66 %), les places assises (78 %) et les ressources humaines (30 %).

Plusieurs avancées…

Pas d’alarmisme : derrière la note moyenne nationale détériorée en raison du raffinement de calcul pour les ressources humaines, se cachent quelques progressions. C’est notamment le cas du côté des acquisitions de documents, qui atteint la bonne note de 84 % (contre 70 % en 2019). Le nombre de places assises a également évolué dans le bon sens (+ 4 points de pourcentage pour atteindre un très honorable 78 %). Quant à la superficie de nos bibliothèques, elle récolte une note passable de 66 % et reste stable.

… et quelques reculs

Petite anomalie dans le portrait : le score de 30 % obtenu par les ressources humaines, une dégringolade de 35 points de pourcentage. Comment ? On a congédié plus du tiers de nos bibliothécaires ? Que nenni, cette contre-performance s’explique par l’implantation d’une nouvelle méthode de calcul, afin de refléter plus fidèlement la réalité, expliquent les auteurs. Il ne manquait pas moins de 475 bibliothécaires et l’équivalent de 737 techniciens en 2022 pour atteindre le plus haut standard, soit « pour atteindre le niveau d’excellence permettant des services professionnels auprès des citoyennes et des citoyens : gestion de la bibliothèque, soutien à la recherche documentaire, programmation culturelle de la bibliothèque, etc. ». Quant aux heures d’ouverture, elles ont également baissé, à 54 %, conséquence probable de la pénurie de main-d’œuvre et des effets post-pandémiques.

Bollés et bonnets d’âne

La qualité des réseaux bibliothécaires, basée sur les cinq critères pré-énoncés, reste contrastée selon les régions. Celle de Montréal fait office de modèle, avec une note moyenne de 94 %, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec complétant le trio de tête. De l’autre côté du spectre, selon les données recensées, l’Estrie (53 %), la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ainsi que le Centre-du-Québec étaient en 2022 celles qui traînaient le plus la patte en matière de ressources bibliothécaires.

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  • 1039
    Nombre de bibliothèques publiques recensées en 2021
    3,4 %
    Pourcentage des Québécois n’ayant pas accès à une bibliothèque dans leur municipalité