Dans un monde diplomatique où on doit se plier aux grandes puissances et se taire devant les abus et les violations des droits de la personne, jusqu’où irait-on pour défendre ses convictions morales ?

C’est la fascinante question que pose La diplomate, un récit poignant au ton tragi-comique, fruit de la plume précise et pleine d’humour de Lucy Fricke.

On y suit Friederike Andermann, diplomate au ministère des Affaires étrangères d’Allemagne, de son échec professionnel ayant suivi la disparition d’une ressortissante en Uruguay jusqu’à sa fascinante mission pour la liberté d’expression en tant que consule à Istanbul, en Turquie.

Sans jamais nous faire perdre de vue le sous-texte ironique, les intrigues enlevantes se succèdent tout au long de ce roman de 256 pages.

On accompagne Fred tant à travers les aléas des affaires étrangères que dans le quotidien d’une femme dans la quarantaine entourée d’hommes à l’ego surdimensionné avec qui travailler n’est pas toujours facile. C’est un roman rythmé, qui jongle habilement entre satire et réalisme et qui fait réfléchir à la place de l’individu dans cet assommant système.

À lire pour s’autoriser un nouveau regard sur la politique, plus comique – et par le fait même, plus critique – que ce à quoi les lectures sur ce thème nous ont habitué.

La diplomate

La diplomate

Le Quartanier

256 pages

8/10