Bien que les aventures de l’agent Jean soient terminées, les origines lointaines des sympathiques personnages de la bande dessinée d’Alexandre Couture, alias Alex A., continuent d’être explorées dans la série L’univers est un Ninja. Rencontre avec le créateur de cette planète… plate.

L’univers est un Ninja se conclura avec le sixième tome, prévu au printemps 2024. Mais avant d’aborder l’avant-dernier volume, tout juste arrivé en librairie, revenons au début.

Ataria est le centre de l’univers créé par Alex A. La planète fut conçue par trois dieux créateurs : Célius, Luceta et Délénor. Sont arrivés plus tard leurs contraires : Colbert, Meldora et Déléria. Un conflit entre les deux trios entraîna la destruction du Grand A, source du pouvoir de la création. Des habitants de la planète ont également été victimes de cette guerre, dont la race des Ninjas célestes. Parmi les quelques survivants, Iyo, un petit ninja bleu qui ne parle que très peu. Près de 600 ans après la bataille, celui-ci est déterminé à reconstruire Le Grand A. Pour ce faire, ses amis et lui parcourent Ataria à la recherche des artéfacts qui ont été construits à partir des morceaux du Grand A.

« Dans L’univers est un Ninja, la magie n’existe plus. Il n’y a plus de fantastique, tout est drabe. Même les dieux ont perdu leur pouvoir, souligne le bédéiste. Je me suis imaginé comment un dieu avec une grosse tête d’objet pouvait refaire sa vie, par exemple Luceta qui dirige sa compagnie. »

Chaque tome présente un dieu. Les habitants d’Ataria perpétuent la croyance que les trois premiers créateurs voulaient le bien et que les trois autres n’inspiraient que le mal, mais plus le récit progresse, plus cette notion se nuance.

Je trouve intéressant de briser les codes, comme la dualité du bon et du méchant. J’aime quand c’est gris ; quand un personnage peut virer de bord et qu’on se demande s’il est méchant ou pas vraiment. C’est l’fun aussi pour le lecteur.

Alex A.

« L’agent Jean se termine avec le méchant qui gagne, ce qui n’arrive pas souvent. J’ai remarqué que les jeunes lecteurs ne sont tellement pas habitués de voir ça qu’ils me demandent qui est bon et qui est méchant. Je leur réponds que les deux peuvent être les deux et ça provoque des réflexions intéressantes », ajoute-t-il.

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Dans le nouveau tome, Le livre blanc, Colbert capture toute la bande, mais Iyo parvient à s’échapper. Il se retrouve toutefois dans l’hostile cratère aux Diodes. En plus des nombreux dangers que recèlent les lieux, il doit affronter d’autres gens, aussi à la recherche des artéfacts.

« C’est mon plus action-packed, assure Alex A. Celui avant se terminait avec Colbert qui enlevait les personnages dans son dirigeable. L’action reprend immédiatement à ce moment. Ça bouge beaucoup, tout au long. Puis, il y a une belle fin coup de poing, comme je les aime, pour préparer le dernier tome. »

Avant la création

Alex A. dessine depuis qu’il est enfant. Il a créé ses premières BD avant l’âge de 10 ans et le personnage de l’agent Jean est né à cette époque. L’idée de L’univers est un Ninja lui est venue lorsqu’il était au début de la vingtaine. « Je m’amusais à créer des personnages un peu au hasard, puis, parmi eux, il y avait un ninja bleu. Son design était celui d’un ninja classique humain, comme Sub-Zero dans Mortal Kombat. Avec le temps, j’en ai fait un personnage plus petit et plus mignon », indique le bédéiste.

Je voulais créer une série épique et absurde, un peu en hommage aux jeux vidéo de mon enfance aussi. La Nintendo 64 est majeure dans mon développement. L’agent Jean existe à cause de GoldenEye, d’ailleurs. L’univers est un Ninja est un mélange entre Banjo-Kazooie et Zelda.

Alex A.

Puisque ses personnages vivent dans sa tête depuis des années, Alex A. les a toujours imaginés cohabiter dans le même univers. « Je suis fan de superhéros et leurs univers sont interconnectés. Avant de faire L’agent Jean, j’avais construit une ligne du temps de mes futures séries qui montrent comment elles étaient connectées. L’univers est un Ninja était à la fin. En y réfléchissant, j’ai réalisé que c’était plus intéressant d’en faire la mythologie de création de l’univers, explique-t-il. Les dieux existaient avant L’agent Jean, et j’avais déjà prévu que Luceta est en partie responsable de la création de l’Agence. Tout s’est interconnecté naturellement. »

L’exploration d’Ataria se poursuivra

En 2024, après la sortie du dernier tome de L’univers est un Ninja, Alex A. lancera sa prochaine série, Ataria. « Ce n’est pas une suite directe, même s’il y a des éléments de continuité, annonce l’auteur. Plutôt que d’avoir un personnage qui évolue dans un univers, chaque tome va explorer un personnage différent dans un monde différent. Le premier va mettre en scène un personnage qui s’appelle Alex qui me ressemble beaucoup. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant. »

La série animée Mini-Jean et Mini-Bulle est offerte sur l’Extra de Tou.tv et sera diffusée sur ICI Télé dès le 16 avril.

Consultez le site de l’Univers d’Alex A.
L’univers est un Ninja, tome 5 – Le livre blanc

L’univers est un Ninja, tome 5 – Le livre blanc

Presses Aventure

105 pages