Plusieurs médias de premier plan à travers les États-Unis abandonnent la bande dessinée Dilbert après que son créateur a décrit des personnes noires comme des membres d’un « groupe haineux raciste » lors d’une émission vidéo en ligne.

Divers responsables des médias ont dénoncé les propos du créateur de Dilbert, Scott Adams, comme étant racistes, haineux et discriminatoires tout en affirmant qu’ils ne fourniraient plus de plate-forme pour son travail.

Andrews McMeel Syndication, qui distribue Dilbert, n’a pas immédiatement répondu samedi aux demandes de commentaires de M. Adams ou de l’agence de souscription au sujet de ses propos. Dilbert est une bande dessinée de longue date qui se moque de la culture des bureaux.

Le contrecoup a commencé à la suite d’un épisode la semaine dernière de l’émission YouTube « Real Coffee with Scott Adams ». Entre autres sujets, M. Adams a fait référence à une enquête de Rasmussen Reports qui avait demandé si les gens étaient d’accord avec l’affirmation « C’est OK d’être blanc ».

La plupart étaient d’accord, mais M. Adams a noté que 26 % des répondants noirs n’étaient pas d’accord et que d’autres n’étaient pas sûrs.

La Anti-Defamation League (Ligue antidiffamation) affirme que l’expression a été popularisée en 2017 en tant que campagne de trollage par les membres du forum de discussion 4chan, mais a ensuite commencé à être utilisée par certains suprématistes blancs.

M. Adams a qualifié à plusieurs reprises les personnes noires de membres d’un « groupe haineux » ou d’un « groupe haineux raciste » et a déclaré qu’il n’« aiderait plus les Noirs américains ». Il a exhorté les Blancs à s’éloigner des Noirs.

Le San Antonio Express-News, qui fait partie de Hearst Newspapers, a déclaré samedi qu’il abandonnerait la bande dessinée Dilbert, à compter de lundi, « en raison des commentaires publics haineux et discriminatoires de son créateur ».

Le USA Today Network a écrit sur Twitter vendredi qu’il cesserait également de publier Dilbert « en raison des récents commentaires discriminatoires de son créateur ».

Le Plain Dealer de Cleveland et d’autres publications faisant partie des médias Advance Local ont également annoncé qu’ils laissaient tomber Dilbert.

« Il s’agit d’une décision basée sur les principes de cette organisation de presse et de la communauté que nous servons, a écrit Chris Quinn, rédacteur en chef de The Plain Dealer. Nous ne sommes pas un foyer pour ceux qui épousent le racisme. Nous ne voulons certainement pas leur fournir un soutien financier. »

Christopher Kelly, vice-président du contenu de NJ Advance Media, a écrit que l’agence de presse croit en « l’échange libre et équitable d’idées ».

« Mais lorsque ces idées se transforment en discours de haine, une ligne doit être tracée », a écrit M. Kelly.