À la suite d’une réunion de son conseil d’administration tenue mardi, l’Union des écrivaines et des écrivains québécois a décidé de consulter ses membres sur deux décisions controversées de l’organisme : l’imposition des cotisations syndicales et l’avenir de la Maison des écrivains.

Par voie de communiqué, la présidente de l’UNEQ, Suzanne Aubry, en a fait l’annonce mercredi après-midi. « Dans les dernières semaines, nous avons écouté vos préoccupations concernant les cotisations syndicales et la vente de la Maison des écrivains. Les membres du conseil d’administration se sont réunis le 17 janvier afin de statuer sur ces questions. Elles seront à l’ordre du jour de l’assemblée générale extraordinaire, le 29 mars prochain sur Zoom », a déclaré Mme Aubry.

Rappelons que l’UNEQ est désormais autorisée à négocier des ententes collectives grâce à la nouvelle Loi sur le statut de l’artiste. Depuis décembre, des auteurs et des autrices ont accusé les administrateurs d’avoir pris en catimini la décision d’imposer des cotisations syndicales, ainsi que la mise en vente de la Maison des écrivains, avenue Laval, à Montréal.

Les cotisations aux membres (2,5 %) et aux non-membres (5 %) ont fait l’objet d’un vote dans une assemblée générale virtuelle où seuls 46 votants étaient présents, l’été dernier. La mise sur le marché prochaine de la Maison des écrivains, siège social de l’UNEQ, a quant à elle été entérinée par le conseil d’administration sans aucune consultation officielle. Onze membres d’honneur de l’UNEQ, dont Michel Tremblay et Gilles Vigneault, avaient demandé au syndicat, il y a 5 jours, de soumettre au vote la vente de son siège social historique.

« Le conseil d’administration estime toujours que sa décision de vendre la Maison des écrivains est nécessaire », poursuit Mme Aubry, en mentionnant « les coûts d’entretien, de réparation, de besoins en personnel et de mise aux normes qui ne cesseront de croître dans les prochaines années, compromettant à moyen terme la capacité de l’Union à assurer la pérennité financière de l’organisation et son développement ».

Le conseil d’administration dit être conscient que ces deux décisions préoccupent des membres. Il soumettra donc la question au vote lors de l’assemblée générale extraordinaire. Seuls les membres en règle depuis plus de 30 jours pourront y participer en ayant le droit de vote.