Le printemps est déjà terne et gris et il s’enfoncera davantage dans la noirceur et la froideur sans notre papesse des dualités, Louise Sigouin.

Ça me déchire l’âme de l’écrire, mais voilà : TVA a déplacé à l’automne – et peut-être même en 2023 – la prochaine édition de Si on s’aimait. Et contrairement aux participants de cette docuréalité, je suis incapable d’avaler, digérer et roter cette information dévastatrice.

C’est une catastrophe encore pire que le dérapage émotionnel entre Audrey et Dominic après un cours d’aqua-sirène. Pire que les fraises moisies que Tim servait à la golfeuse Marie-Denise. Pire qu’un spectacle de cornemuse orchestré par Jean-François sur son patio de banlieue.

Comment survivrons-nous sans guérir nos blessures de honte ? Qui nous aidera à établir nos limites et à connecter avec notre monde intérieur, hein ? Est-ce qu’on a le droit de vivre le bonheur conjugal par procuration avec Vicky et François, s’il vous plaît ?

OK, non. Rayez la dernière phrase. Vicky et François, le couple chouchou de Si on s’aimait, ont rompu, selon mes taupes. Ils sont allés au bout de leur aventure et c’est ce qui explique la fermeture de leur page Facebook commune, me dit-on.

Autre déception : l’émission printanière qui remplacera Si on s’aimait ne lui arrive pas à la cheville – ou à la cuisse tatouée de Gabriel. Cette quotidienne, qui débute lundi à 19 h sur les ondes de TVA, s’appelle 5 gars pour moi et son titre en encapsule tout le contenu.

PHOTO JAY ARSENAULT, TIRÉE DU SITE DE 5 GARS POUR MOI

La première concurrente, Janie, 35 ans, gestionnaire de projets de traduction, héberge chez elle cinq prétendants et en élimine un par jour jusqu’à ce qu’elle ne garde que le bon, à la fin de la semaine.

Une célibataire héberge chez elle cinq prétendants et en élimine un par jour jusqu’à ce qu’elle ne garde que le bon, à la fin de la semaine. Ce format anglais (Five Guys a Week) ressemble à Un souper presque parfait en version Cupidon.

Les quatre premiers épisodes de 30 minutes tournent autour de Janie, 35 ans, gestionnaire de projets de traduction. Un mécanicien (Simon, 41 ans), un fonctionnaire (Mathieu, 34 ans), un directeur de projets (Alexandre, 41 ans), un directeur des ventes et barman (Dany, 36 ans) ainsi qu’un conseiller aux ventes (Marc-André, 37 ans) déposent leurs valises dans la maison montérégienne de Janie dans l’espoir de conquérir son cœur.

Dans un décor de type « Bois & Cuir », les hommes cuisinent des tatakis (classique !) et vendent leur salade (fraîcheur !) à Janie, qui « dégage une belle personnalité », selon Alexandre, poète et imitateur de l’accent gaspésien.

Comme les candidats de 5 gars pour moi changent toutes les semaines, c’est impossible de s’attacher à eux ou de suivre leur évolution.

C’est du « speed dating » de banlieue, sans l’accompagnement de Louise Sigouin et sans les pieds nus exposés de Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin. Ça manque de piquant et de malaises. Pas certain que 5 gars pour moi deviendra une religion comme Si on s’aimait.

La narration de 5 gars pour moi a été confiée à la comédienne Anne-Élisabeth Bossé, dont les interventions restent discrètes et moins punchées que celles d’Antoine Vézina à Un souper presque parfait. Faudra maintenant voir comment cette docuréalité évoluera au fil des neuf prochaines semaines.

Parlant de TVA, j’ai écrit lundi à propos d’une émission pilote d’Assoyez-vous ! de Stéphan Bureau, qui a été tournée la semaine dernière avec les commentateurs Isabelle Maréchal, Benoit Dutrizac et Sophie Durocher. Ce concept, appelé à concurrencer Tout le monde en parle, permet à l’invité principal d’éjecter un panéliste sans savoir quel autre analyste prendra son fauteuil.

J’ai commis une erreur d’inattention en rapportant que Mariana Mazza avait chassé Benoit Dutrizac du plateau et que Sophie Durocher l’avait remplacé aux côtés d’Isabelle Maréchal.

C’est l’inverse qui s’est produit. Mariana Mazza a évincé Isabelle Maréchal de l’arène et cette dernière a été échangée contre Sophie Durocher, qui a rejoint Benoit Dutrizac. Comme disait l’autre, rigueur, rigueur, rigueur, Hugo, voyons !

Quand la quête devient enquête

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Magalie Lépine-Blondeau sera la vedette de la minisérie Les yeux fermés.

Magalie Lépine-Blondeau tiendra la vedette du nouveau thriller psychologique Les yeux fermés, que l’Extra de Tou.tv de Radio-Canada mettra en ligne au cours de la saison télévisuelle 2022-2023.

Le tournage de cette minisérie de six épisodes, imaginée par Anita Rowan (O »), démarrera le 2 mai dans la région de Montréal. L’histoire ? Celle de l’enseignante Élise (Magalie Lépine-Blondeau), 38 ans, qui cherche encore des réponses à la mort tragique de son grand frère Simon (Léokim Beaumier-Lépine), survenue en septembre 1994.

À l’époque, le corps de l’adolescent a été repêché dans une rivière et la police a conclu à un suicide. La mère de Simon et d’Élise, jouée par Anie Pascale (si bonne dans Aller simple), ne s’en est jamais remise et elle a conservé intacte la chambre de son enfant.

Lorsque la maison familiale est mise en vente, Élise fouille dans les objets ayant appartenu à son frère et quelque chose cloche. Simon aurait-il pu être tué ?

La quête d’Élise se transforme alors en enquête. L’ancien animateur de pastorale (Benoît McGinnis), qui a bien connu Simon en 1994, accompagnera Élise dans ses recherches bouleversantes.

Produite par Fabienne Larouche, la minisérie Les yeux fermés, dont le titre renvoie à des gens dans l’entourage de Simon qui n’ont pas vu ou qui n’ont pas voulu voir des indices troublants, réunira également Frédéric Pierre, Charlotte Aubin, Louis-Philippe Dandenault, Marc Beaupré et Larissa Corriveau. La réalisatrice Jeanne Leblanc (5e rang) s’installera derrière la caméra pour les six épisodes et a prévu une trame sonore qui ravira les nostalgiques des années 1990 (coucou !).