Trois ans, c’est long, longtemps. J’ai visionné Les honorables du Club illico en décembre 2018. Quand j’ai attaqué la suite cette semaine, j’étais mêlé de chez mêlé comme les cartes que les concurrents d’Occupation double brassent dans leurs maisons Corbeil entre deux soupers Cook it.

Il faut vraiment que le Club illico concocte un résumé de quatre ou cinq minutes pour rafraîchir l’intrigue des dix premiers épisodes de cet enlevant et touffu thriller judiciaire. C’est hautement nécessaire. Car Les honorables fourmille de personnages louches et de ramifications complexes, qui ont pâli dans nos mémoires collectives.

En tant que service essentiel de l’information, je vous récapitule la finale en quelques phrases. Donc, précédemment dans Les honorables : le sociopathe Tristan Rabeau (Kevin Houle) a assassiné la triathlète Gabrielle Dessureaux (Myriam Gaboury), la fille des juges réputés Ludovic et Lucie Dessureaux, joués par Patrick Huard et Macha Grenon.

PHOTO FOURNIE PAR CLUB ILLICO

Patrick Huard incarne le juge Ludovic Dessureaux, en prison pour le meurtre de Carey Richard.

Acquitté du meurtre, le maniaque Tristan Rabeau a recouvré sa liberté. La famille Dessureaux a pété un câble et orchestré sa propre vengeance. Leur plan a foiré. Rabeau a kidnappé Alicia Dessureaux (Mylène Mackay) et l’a séquestrée dans un garage appartenant à son père, Viateur Lajoie (Martin Dubreuil).

Tout le clan Dessureaux a convergé vers le fameux garage pour sauver Alicia. Tristan Rabeau a fait feu en direction de Raphaël (Olivier Gervais-Courchesne) et a désarmé Ludovic (Patrick Huard) ainsi que son frère Gaétan (Sylvain Marcel).

Cachée, Lucie (Macha Grenon) a saisi une des armes et tiré sur Tristan Rabeau. C’est cependant Ludovic, avec l’aval de sa famille en colère, qui a achevé Rabeau en l’étouffant. L’incident a été classé dans la filière de la légitime défense.

Ce qui rattrape le juge Ludovic Dessureaux dans la deuxième saison des Honorables, que le Club illico offrira le jeudi 6 janvier, c’est l’histoire de l’intrus (Carey Richard) qu’il a abattu dans sa maison après une entrée par effraction.

C’est là qu’on est rendus, pour paraphraser RBO. Et c’est encore très bon. Le scénariste Jacques Diamant a encore du gaz dans le réservoir !

Complètement isolé des autres détenus, Ludovic croupit en prison pour le meurtre de Carey Richard. On s’entend qu’un juge au criminel derrière les barreaux, c’est aussi populaire qu’un pédophile, n’ayons pas peur des mots. Des truands lui tournent autour et menacent sa vie.

Encore ébranlée par les agressions du désaxé Rabeau, l’avocate Alicia (Mylène Mackay) se démène pour sortir son père du centre de détention. En parallèle, sa mère Lucie (Macha Grenon) est affectée au procès d’un revendeur de drogue, dont la cocaïne coupée au fentanyl a tué le fils d’un psychiatre médiatique campé par David La Haye.

PHOTO FOURNIE PAR ILLICO

Marc Beaupré (à droite) interprète le rôle d’un frotteux dans le centre de détention où se trouve Ludovic.

De nouveaux visages s’ajoutent à la distribution des Honorables, dont le caïd Élie Chapados (Roger Léger) ainsi que deux de ses petits frotteux, interprétés par Hugolin Chevrette et Marc Beaupré. L’humoriste Philippe-Audrey Larrue St-Jacques se glisse, quant à lui, dans la peau du nouveau bras droit de Viateur Lajoie, qui n’a toujours pas digéré la mort « accidentelle » de son fils Tristan Rabeau.

Les rebondissements ne manquent pas dans les deux premiers épisodes (sur un total de dix) des Honorables 2. Il y a une prise d’otages, un enlèvement, des tentatives de meurtre, du chantage, un procès qui foire et des retours dans le passé douloureux. Derrière la caméra, le réalisateur Louis Choquette donne une touche américaine à cette excellente série juridico-policière, qui ne connaîtra pas de troisième saison, hélas. Les Dessureaux ont assez souffert.

S.O.S. Chiasson !

Heureusement que le scénariste Luc Dionne jure que le bon commandant Daniel Chiasson (Gildor Roy) ne disparaîtra pas, car la scène finale de District 31 de jeudi soir n’annonce rien de sympathique pour lui.

Pour les retardataires du feuilleton, l’alerte au divulgâcheur sonne ici comme le téléphone mural dans la salle d’interro. Donc, Daniel Chiasson a été intercepté par les durs à cuire de François Labelle (Peter Miller) et Ryan Robin (Dan Bigras), qui n’ont pas digéré la mort de Phaneuf (Emmanuel Auger) dans le panier à salade.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Le commandant Chiasson est dans de beaux draps ces jours-ci…

Mais comme Labelle l’a répété souvent à propos du meurtre de Pouliot (Sébastien Delorme), les motards ne tuent pas des policiers. Chiasson ne mourra pas. Mais pourquoi Labelle et Robin ont-ils utilisé cette embuscade pour lui jaser dans le blanc des yeux ?

Enfin, le ripou à Denis Corbin (Paul Doucet) a été arrêté. L’opération du VR menée par Sylvain Coulombe (Denis Bouchard) a été longue et a pris fin de façon abrupte, je trouve. Tout ça pour ça ? À moins que l’auteur Luc Dionne nous réserve une surprise pour le lundi 3 janvier, date du retour en ondes de District 31 à Radio-Canada. La pause sera courte, et c’est tant mieux pour nous.

Le dossier du détestable Thomas Lizotte (Maxime Gibeault) n’a pas non plus été fermé, et ça ne sent pas bon. Il a le regard fou, ce Thomas. Et il possède une arme à feu. J’ai adoré détester ce personnage de fendant.

Quant à la lieutenant Mélanie Charron (Ève Landry), elle a gagné le cœur de tous les téléspectateurs cette semaine en se portant à la défense de sa gang du 31. Je l’aime encore plus.