MC Snow a eu la fibre artistique dès sa tendre jeunesse.

Ses parents, l’un chirurgien, l’autre infirmière, n’y sont pour rien, mais ils l’ont encouragé dans cette voie. L’artiste est né à Detroit (en 1965) avant de résider à Sherbrooke (ce qui lui a permis de bien maîtriser le français), puis en Caroline du Nord et à Ottawa (où il a fait l’École des beaux-arts) avant de s’établir à 26 ans à Kahnawake, d’où était originaire son père.

Passionné par la sculpture, il a été influencé par son ancien professeur, le graveur, photographe et sculpteur québécois Peter Gnass, qui l’a aidé à intégrer le milieu québécois des arts visuels. Cela a porté ses fruits. Parmi ses dernières réalisations, Nos récits, notre voie : parcours Peel est une commande de la Ville de Montréal à l’artiste Kyra Revenko et à lui pour embellir la rue et honorer les Autochtones, car on y a trouvé des vestiges autochtones des XIVe et XVe siècles lors de travaux effectués de 2016 à 2019. Il s’agit d’une œuvre linéaire sur onze stations (avec deux œuvres sphériques en bronze sur chaque site réalisées par Revenko et lui), installée rue Peel, entre le bassin Peel et le mont Royal. Un ouvrage qui a nécessité sept ans d’efforts.

Chaque station offre un dialogue inspiré d’un thème de la cérémonie mohawk de remerciement intitulée Ohén : ton karihwatéhkwen (Les mots avant tous les autres), aussi connue sous le nom d’Action de grâce.

MC Snow

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Sculpture de Kateri Tekakwhita en fibre de verre, époxy et armature, au fond de la cathédrale.

Trouvant son inspiration dans la culture mohawk, MC Snow a toujours vénéré la religieuse mohawk Kateri Tekakwhita (1656-1680), béatifiée par Jean-Paul II en 1980. À la demande de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, il a réalisé une statue de cette première sainte autochtone, installée dans l’église en 2021.