Sel Warwick vient d'annoncer un investissement de 6,5 millions. Dans la foulée, la PME de Victoriaville s'établira en 2013 dans une usine flambant neuve et se dotera d'équipements automatisés dernier cri. Mais surtout, l'entreprise de 31 employés aura les coudées franches pour poursuivre sa croissance, laquelle dépasse les 10% depuis plusieurs années.

Cet investissement ne devrait pas créer d'emplois à court terme, indique Gervais Laroche, directeur général de l'entreprise. «Nous étions à l'étroit, dit-il. Nous n'avions plus aucune possibilité d'agrandissement. Cette nouvelle usine, qui ne sera pas nécessairement plus grande, mais mieux configurée, va nous permettre de continuer à grossir lentement, mais sûrement.»

En effet, la PME n'a jamais cherché les coups d'éclat. «Nous frappons des «simples» plutôt que des coups de circuit. Notre croissance a toujours été contrôlée. Et nous allons poursuivre dans cette voie. Nous prenons notre place dans les marchés de niche et nous essayons de rester très près de nos clients», explique celui qui préfère taire le chiffre d'affaires de l'entreprise à capital fermé.

Des centaines de produits

Fondé en 1983 et propriété d'une coopérative agricole de Victoriaville, Sel Warwick fabrique et distribue plus de 250 produits, dont près de la moitié sont à base de sels qui sont importés de partout dans le monde.

La PME travaille également avec du chlorure de calcium, des sables, de l'olivine synthétique et autre chlorure de magnésium qui sont utilisés dans le contrôle de poussière, le déglaçage de routes, le traitement des eaux, mais aussi l'alimentation.

Bref, ses produits trouvent leurs utilités dans des milliers d'applications. Sel Warwick est donc connu par les villes, les aéroports, les raffineries, les usines de transformation ou les mines. Ses clients s'appellent Bombardier, Cascades, Olymel, Canadian Tire, etc.

Sel Warwick compte près de 6000 clients, majoritairement au Canada (85% de son volume d'affaires), aux États-Unis (10%), de même qu'en Amérique du Sud (5%).

Cet investissement de 6,5 millions est le fruit d'une longue réflexion. En 1997, la PME faisait l'acquisition d'un terrain de 400 000 pi2 dans le parc industriel Fidèle-Édouard-Alain. Sa nouvelle usine y occupera environ 50 000 pi2.