Signe des temps, il n'y a jamais eu autant de services, de professionnels et d'organisations en place pour aider les repreneurs d'entreprise. Certains d'entre eux coûteront des milliers de dollars, alors que d'autres sont entièrement gratuits. Liste des outils disponibles pour les repreneurs.

DES SERVICES GRATUITS

Les spécialistes parlent du Centre de transfert d'entreprise du Québec (CTEQ) comme d'un « incontournable » dans la vie des repreneurs. Subventionné par le ministère de l'Économie, le CTEQ a pour mission de sensibiliser, d'informer, de former et d'accompagner autant les propriétaires d'entreprise que les repreneurs, résume Vincent Lecorne, directeur général. « Notre force, c'est d'être neutres dans le processus », dit-il. Le CTEQ compte 12 bureaux régionaux. Tous les services de l'organisme sont gratuits. Sur le web, le centre a mis en place un répertoire baptisé « Index », où 2600 repreneurs, 200 propriétaires de PME et 300 experts en transfert d'entreprise s'affichent.

SUR LES BANCS D'ÉCOLE

Les grandes universités québécoises offrent pour la plupart un parcours en entrepreneuriat. Certaines d'entre elles en ont fait une spécialité ; c'est le cas de HEC Montréal. Par l'entremise du Pôle entrepreneuriat, repreneuriat et familles en affaires, des ateliers, des déjeuners-causeries, des formations pour cadres et un colloque automnal sont offerts aux repreneurs. Le prix de ces activités varie de 25 $ à quelques centaines de dollars. À venir à l'automne, sinon en 2017 : un cours en ligne gratuit sur les meilleures pratiques en transfert de PME. « Nous avons un écosystème complet », explique Luis Cisneros, professeur et directeur de l'Institut d'entrepreneuriat Banque Nationale-HEC Montréal et du Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux.

UNE ARMÉE DE MENTORS

La Fondation de l'entrepreneurship chapeaute au Québec un réseau de mentorat prolifique. Les nombreuses cellules du Réseau M comptent au total 1500 mentors. Les entrepreneurs et gestionnaires d'expérience qui en font partie sont là pour accompagner les fondateurs de PME et les repreneurs. Il en coûte 300 $ annuellement pour faire partie du Réseau M. Il n'y a pas de limite dans le nombre de rencontres entre le mentor et son protégé. « Le mentor est là pour faire réfléchir le repreneur et pour répondre à ses interrogations, pas pour lui dire comment faire fonctionner son entreprise », prévient Danie Hallé, coordonnatrice de la cellule Granby et région.

PROFESSIONNELS À LA RESCOUSSE

Les professionnels de la fiscalité, de la comptabilité et du droit de même que les banquiers ont désormais des unités spécialisées dans le repreneuriat. La firme RCGT, le Fonds de solidarité FTQ et la plupart des institutions financières sont passés maîtres en la matière. « Juste leur site web permet de se familiariser avec différents sujets », explique Rina Marchand, de la Fondation de l'entrepreneurship. Moyennant quelques centaines, voire quelques milliers de dollars, il est par ailleurs possible de se tourner vers des organisations comme le Groupement des chefs d'entreprise du Québec, l'École d'entrepreneurship de Beauce et la Fondation des familles en affaires, qui a participé à des transferts d'entreprise dans le monde.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Les grandes universités québécoises offrent pour la plupart un parcours en entrepreneuriat. Certaines d’entre elles en ont fait une spécialité ; c’est le cas de HEC Montréal.

PHoto Stéphane Champagne, collaboration spéciale

Danie Hallé, coordonnatrice de la cellule Granby et région du Réseau M