Les jeunes pousses technologiques atteignent rarement le stade de la moyenne entreprise, mais dans certain cas, le succès leur sort par les oreilles. Voici cinq cas de jeunes entreprises en voie d'atteindre la maturité.

UNE USINE PILOTE POUR POLYSTYVERT

Polystyvert vient de lancer les opérations à son usine pilote d'Anjou. Celle-ci recyclera jusqu'à 125 kg de polystyrène à l'heure issue des rejets d'entreprises pharmaceutiques, du meuble et de l'électronique. Ce jalon représente tout un accomplissement pour Solenne Brouard, qui a fondé Polystyvert en 2011 en créant une technologie capable de recycler ce plastique sans qu'il perde de ses propriétés physiques. « C'est la première usine de ce genre au monde, dit-elle. Faire une mise à l'échelle prend beaucoup d'argent et de temps dans le monde des "cleantechs", alors on reste au stade de la jeune pousse pendant longtemps. »

TRACKTIK S'INTERNATIONALISE

La jeune entreprise des technologies de l'information TrackTik vient d'ouvrir un premier bureau à Londres, en plus d'embaucher ses premiers employés aux États-Unis. Tout ça alors que l'entreprise n'a même pas cinq ans d'existence. TrackTik a développé une plateforme de gestion des ressources opérationnelles qu'elle offre aux entreprises spécialisées dans la sécurité de biens et de personnes. Elle compte 460 clients répartis dans plus de 30 pays.

L'entreprise compte déjà une centaine d'employés et prévoit en ajouter d'autres, selon Simon Ferragne, président et fondateur de TrackTik. « Pour la prochaine année, on veut encore doubler en taille », indique-t-il.

RETURN MAGIC SORT DE L'OMBRE

Return Magic vient de conclure une première ronde de financement impliquant les fonds de capital-risque Real Ventures et iNovia, ainsi que les entrepreneurs et investisseurs LP Maurice, François Arbour et Marc Petit. La jeune pousse a lancé en 2017 une plateforme qui automatise, pour les marchands, les différentes étapes d'un retour d'achat. Elle compte aujourd'hui 2500 clients, à 97 % à l'extérieur des limites du Québec.

« L'investissement va nous permettre d'améliorer notre produit, mais aussi de gagner en visibilité, explique Guillaume Racine, cofondateur de l'entreprise. On souhaite aussi approcher les détaillants québécois pour leur offrir notre solution. »

EXCELLTHERA REMPLIT SES PROMESSES

ExcellThera dévoilera sous peu les résultats de sa première étude clinique portant sur 25 patients atteints d'une forme de leucémie. Ceux-ci auront tous été traités avec des cellules souches de cordon ombilical stimulées par une molécule baptisée UM171, une découverte de chercheurs de l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC), à Montréal.

« Présentement, seulement 5 % des cordons peuvent servir au traitement parce qu'ils contiennent suffisamment de cellules, explique David Millette, directeur financier et juridique d'ExCellThera. L'UM171 augmente par plus de 35 fois le nombre de cellules souches, et fait en sorte que 50 % des cordons sont utilisables. » L'entreprise vise une commercialisation de sa molécule et de son procédé d'ici 2023.

LOCAL LOGIC, PARTOUT AU PAYS

Local Logic vient de signer une entente avec l'association canadienne de l'immeuble pour fournir ses services au portail Web Realtor.ca. « C'est un gros joueur qui couvre tout le Canada, souligne Vincent-Charles Hodder, président et cofondateur de Local Logic. Notre expertise sera maintenant disponible pour plus de gens. »

L'entreprise montréalaise a développé une plateforme qui mise sur les données pour quantifier des aspects qualitatifs d'une propriété, comme la proximité d'une école et d'une épicerie. Des facteurs que les futurs acheteurs de maison considèrent lorsque vient le temps d'acheter une propriété. Plusieurs agences immobilières utilisent déjà les services de Local Logic. Au cours de la prochaine année, l'entreprise ciblera des clients aux États-Unis.