Un bel exemple d'entreprise qui a su saisir les occasions du marché. Les trois cofondateurs ont vu l'arrivée de l'iPad et ont rapidement compris tout le potentiel de l'outil.

> Budge Studios

> Fondée en 2010

> Propriétaires fondateurs: David Lipes, Noémie Dupuy, Michael Elman

> Siège social: Montréal

> Employés: 60

Vous avez de jeunes enfants et une tablette? Votre progéniture a probablement téléchargé quelques jeux de Budge Studios sur votre outil. Après tout, la firme montréalaise a jusqu'à présent enregistré 50 millions de téléchargements des 16 applications de jeux inscrites à son catalogue. «Et ça, c'est juste le départ, s'exclame l'enthousiaste David Lipes, un des trois propriétaires de l'entreprise. On vise 100 millions de téléchargements au cours des prochains mois.»

Les trois fondateurs portent le titre de président-directeur général, mais chacun a ses attributions. David Lipes s'occupe des finances, Noémie Dupuy, des relations avec les partenaires, et Michael Elman, des produits.

Déjà copropriétaires de Wave Generation, studio de production sonore pour concepteurs de jeux vidéo qu'ils avaient mis sur pied 10 ans plus tôt, ils ont fondé Budge Studios en 2010. Les trois entrepreneurs cherchaient à étendre leurs activités à des secteurs con-nexes. Quand la tablette iPad est apparue sur le marché, ils ont compris son potentiel et ont saisi leur chance: personne ne faisait de jeux pour jeunes enfants.

Ils ont aussitôt pris le parti de la qualité. Ils voulaient des applications «robustes», selon l'expression de David Lipes, et ont acquis des licences réputées - Fraisinette, Dora l'exploratrice, Garfield, Caillou et autres Minnie Mouse.

La stratégie était bonne. «On a été rentable dès le départ», assure-t-il.

L'entreprise a conçu 40 applications depuis 2010, dont 16 sont éditées par Budge et distribuées par Apple, Google ou Amazon. Leur nombre devrait dépasser la vingtaine d'ici la fin de l'année. «L'année prochaine, on veut au moins le doubler», précise Davis Lipes.

Pour soutenir cette croissance, son équipe est passée de 30 à 60 employés au cours des 12 derniers mois. Mais il précise qu'il ne veut pas non plus multiplier les titres au mépris de la qualité.

Car le succès repose sur le délicat équilibre entre une application gratuite suffisamment intéressante pour attirer l'enfant, et des suppléments qui justifient un débours de la part de ses parents. Une expérience positive les incitera à essayer d'autres jeux.

«C'est un catalogue de produits que nous sommes en train de bâtir, et non pas un seul produit qui générerait tout l'argent comme Candy Crush, explique David Lipes. Le monde des jeunes enfants est très différent de celui des jeux pour adultes. Ce sont des microjeux sur lesquels ils jouent moins longtemps. Mais il faut aussi offrir de la qualité. Et c'est notre spécialité.»

La formule semble fonctionner. Quand il a été lancé en juillet dernier, le jeu Strawberry Shortcake Sweet Shop (Fraisinette - Magasin de bonbons) s'est hissé en tête des téléchargements au Canada et aux États-Unis, tous types confondus.

«Nous sommes très fiers d'où nous sommes rendus. On est vraiment le leader dans l'espace des applications pour enfants.»