Autrefois associée à l'élite et à la richesse, la philanthropie se démocratise. Avec de l'énergie, du temps à donner et des idées plein la tête, la relève philanthropique d'aujourd'hui se rassemble et s'unit afin d'apporter sa contribution.

Cercle des jeunes leaders de la Fondation CHU Sainte-Justine - Catherine Sharp

Directrice du marketing et du développement des affaires chez Stikeman Elliott, Catherine Sharp est membre du conseil exécutif du Cercle des jeunes leaders de la Fondation du CHU Sainte-Justine. La jeune femme de 35 ans est aussi coprésidente du Triathlon d'hiver de la Fondation. La dernière édition de l'évènement avait permis d'amasser 585 000$.

Catherine Sharp est engagée depuis presque 10 ans dans la Fondation du CHU Sainte-Justine. «Je pense que tout le monde veut des enfants en santé, ou qu'ils le deviennent un jour. D'où l'importance d'un hôpital comme Sainte-Justine», avoue-t-elle.

La jeune femme donne aussi de son temps à la Fondation Simple Plan. «Les gars sont des amis d'enfance. Je sais qu'ils sont très généreux, et encore là, leur fondation aide la jeunesse», ajoute la jeune femme.

Pour Catherine Sharp, le sentiment de contribuer à changer les choses est extrêmement gratifiant. «La fin du Triathlon d'hiver est pour moi le meilleur high de toute ma vie, affirme-t-elle. On ramasse de l'argent pour Sainte-Justine, mais on donne aussi de l'espoir aux parents et aux enfants.»

Pour cette jeune gestionnaire, la philanthropie est en train de se dynamiser. «Ce n'est plus seulement une affaire de gros chèques. Pour moi, une dame qui vient bercer des bébés à l'hôpital, c'est aussi de la philanthropie. Aujourd'hui, la philanthropie, c'est de donner ce que tu peux, en temps, en argent, en énergie, sans jamais compter.»

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Catherine Sharp

Cercle des jeunes philanthropes du MBAM - Marc-Antoine Saumier

À 34 ans, ce directeur principal clients, pour la division Enterprise Group de Domtar, possède déjà un imposant bilan quant à son engagement social et ses activités philanthropiques.

Le jeune homme est président du Cercle des jeunes philanthropes du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), un regroupement créé par le Musée afin d'initier les jeunes professionnels montréalais aux arts et à la philanthropie. Jusqu'en juin dernier, Marc-Antoine Saumier était aussi président de la Chambre de commerce gaie du Québec.

Porté par les causes qui lui tiennent à coeur : les arts, la culture et la défense des droits de l'homme, le jeune philanthrope donne énormément de son temps, mais aussi de son argent, afin de contribuer à changer les choses.

«Je pense qu'il faut absolument choisir des causes qui nous font vibrer, qui résonnent en nous. La philanthropie implique souvent des efforts importants et demande beaucoup de temps », souligne Marc-Antoine Saumier.

Le Cercle des jeunes philanthropes du MBAM rassemble de plus en plus de jeunes professionnels âgés de 20 à 45 ans. « Je crois que la philanthropie se démocratise et attire de plus en plus les jeunes. Participer à des activités de financement leur permet de faire une différence, mais aussi d'élargir leur réseau de contacts.»

Marc-Antoine Saumier contribue également à l'organisme Centraide, qui redistribue l'argent récolté à plus de 360 organismes qui luttent quotidiennement afin de sortir les individus et les familles de la pauvreté.

PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE

Marc-Antoine Saumier

Jeunes Philanthropes de Québec - Vincent Cliche

Vincent Cliche, 29 ans, est conseiller en placement à la Financière Banque Nationale à Québec. Pour le jeune homme, la philanthropie est un geste naturel. Ses parents ont toujours été engagés dans des causes qui leur tenaient à coeur. Son père a d'ailleurs siégé à plusieurs C.A. d'organismes de bienfaisance. «On peut dire que je suis tombé dans la philanthropie très jeune», résume le conseiller financier.

Vincent Cliche est aujourd'hui vice-président des Jeunes Philanthropes de Québec (JPQ), une association qui vise à promouvoir la philanthropie auprès des gens d'affaires de sa génération, tout en organisant des campagnes de financement afin de venir en aide à divers organismes jeunesse dans la Vieille Capitale.

Ses motivations ? «Donner au suivant, avoue Vincent Cliche. Je viens d'un bon milieu, je n'ai jamais manqué de rien. J'ai envie de faire ma part pour aider les autres.»

Il est aussi président fondateur du comité du Bal philanthropique, un des événements majeurs des JPQ. «Aucun d'entre nous ne peut se permettre de donner 20 000 $. Mais en organisant un évènement, tous ensemble, c'est ce que l'on réussit à amasser.»

La philanthropie change et Vincent Cliche est fier de participer à cette révolution. «Il faut démystifier la philanthropie et rassembler les jeunes gens d'affaires. La devise des JPQ est : «Faire une différence, simplement», ajoute le vice-président.

À Québec, la jeune philanthropie se porte bien, selon Vincent Cliche. «Le nombre de regroupements pour jeunes philanthropes a explosé ces trois dernières années.»

PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL

Vincent Cliche