Certex, une entreprise à but non lucratif spécialisée dans la récupération et le recyclage, est en pleine expansion.

Elle a embauché une dizaine d'employés depuis mars dernier et elle poursuit son recrutement cet automne pour ajouter d'autres travailleurs à son équipe.

«Nous voulons augmenter la capacité de tri actuel puisqu'il nous arrive de revendre des sacs de marchandises qui n'ont pu être triés», explique Marie-Josée Filteau, sa directrice générale.

Contrairement à d'autres entreprises, Certex ne peut chiffrer clairement ses objectifs. «Il est difficile pour nous d'établir précisément nos buts. Nous devons tenir compte des limites de nos employés», avoue la dirigeante.

Et elle se préoccupe toujours en priorité du bien-être de chacun des membres de son équipe. «Pour vous donner un exemple, nous avons 49 types d'horaires différents pour 130 employés», ajoute-t-elle. De ce nombre, 105 ont des limitations fonctionnelles et 25 sont des immigrants.

Certex est un lieu d'intégration socioprofessionnelle pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles, qu'elles soient physiques ou intellectuelles. Depuis peu, elle engage une nouvelle catégorie de travailleurs. «Nous embauchons aussi des immigrants qui n'ont jamais réussi à intégrer le marché du travail», souligne Mme Filteau.

L'entreprise créée en 1992 a aussi comme mission de protéger l'environnement grâce à ses activités de récupération et de recyclage. Situé à Saint-Hubert, le centre de tri et de recyclage est la plus grande installation du genre au Québec. Plus de 120 tonnes de marchandises y sont triées chaque semaine. C'est plus de 6000 tonnes par année.

La marchandise provient principalement de dons d'autres ressources communautaires. Plusieurs entreprises manufacturières y envoient aussi leurs surplus.

Chez Certex, le secteur des vêtements revendus aux friperies, aux éco-designers et aux grandes chaînes de vêtements usagés est en constante croissance. Ce secteur représente aujourd'hui près de 45% du volume total et il rapporte 75% des revenus.

Le quart des marchandises traitées sont revendues comme matière première à des entreprises. Quelque 15% servent à la confection de chiffons fabriqués par Certex. Et seulement 15% du volume total est rejeté.