Une croissance économique de l'ordre de 3% aux États-Unis en 2015 devrait stimuler l'économie mondiale et la demande de métaux, bien que le taux de croissance plus faible de l'économie de la Chine pourrait empêcher leur prix de monter.

C'est ce que soutient Mathieu D'Anjou, économiste principal chez Desjardins, études économiques. Le spécialiste prévoit un taux de croissance du produit intérieur brut mondial de 3,7% en 2015, comparativement à 3,2% en 2014. Il anticipe un taux de 7,2% pour la Chine, contre 7,4% en 2014.

«On est positif pour les métaux industriels comme le cuivre et l'aluminium, mais ce ne sera pas une explosion comme on a déjà vu. Par contre, la force du dollar américain et une hausse des taux d'intérêt devraient jouer contre les métaux précieux», souligne M. D'Anjou.

Même son de cloche de la part de Vincent Delisle. Le stratège chez Scotia capitaux s'attend à ce que les taux d'intérêt réels (la différence entre le taux en vigueur et le taux d'inflation) remontent et provoquent un repli du prix de l'or.

«Pour les métaux usuels, leur prix pourra difficilement monter en 2015, bien que j'aie été surpris de la résistance du marché du cuivre en 2014», dit M. Delisle.

Il prévoit un taux de croissance de l'économie américaine de l'ordre de 2,8 à 3,0% en 2015, de 7,0 à 7,2% pour la Chine et de 3,4 à 3,5%, «si on est chanceux», pour l'ensemble de l'économie mondiale.

«Le plan de match pour les Chinois, c'est de ralentir. Et ça, c'est une grosse ombre, un gros nuage noir pour les métaux qui dépendent de ce marché, en particulier le minerai de fer», rappelle le stratège.