Une fois par semaine, nous présentons trois conseils pour aider les entrepreneurs et les dirigeants à bien gérer leur entreprise.

1- Travailleurs étrangers



Quels sont les préalables pour travailler au Québec?


Avant même d'oeuvrer ici, un travailleur étranger doit obtenir un permis de travail du Québec, explique Nadine Landry, avocate spécialisée en mobilité de la main-d'oeuvre et de l'immigration économique au cabinet Lavery.

Pour mettre la main sur ce permis, il faut obtenir deux documents : un avis relatif au marché du travail d'Emploi et Développement social Canada et un certificat d'acceptation du Québec, émis par le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion du Québec.

«Avec ces deux documents, l'employé peut faire sa demande auprès des autorités fédérales et de Citoyenneté et Immigration Canada», explique la spécialiste.

Au nombre de ses responsabilités, l'employeur devra démontrer qu'il a affiché le poste que vient occuper le travailleur étranger et qu'il a été incapable de le combler par un travailleur canadien. Il peut toutefois esquiver cette étape si le poste à combler fait partie de la liste des professions admissibles au traitement simplifié, ajoute Mme Landry. Le processus, d'une durée de deux à trois mois, pourrait alors ne prendre que trois semaines avant d'être complété.

Voyez la liste des professions admissibles au traitement simplifié

Consultez le site d'Immigration Québec



2- Transfert d'entreprise




Quelle est l'utilité du gel successoral?


«Le gel successoral est utilisé lorsqu'on veut intégrer la relève sans nécessairement se faire payer immédiatement», explique Michael D'Souza, notaire associé chez PFD Notaires.

La stratégie permet donc de céder l'entreprise aux enfants ou à des employés tout en demeurant actionnaire. «Les actions du propriétaire cédant sont converties en actions privilégiées dont la valeur est figée dans le temps, précise-t-il. La plus-value future de l'entreprise est alors attribuée seulement aux nouveaux actionnaires.»

Rien n'oblige les propriétaires cédants à vendre leurs actions privilégiées, ajoute le spécialiste. Toutefois, les nouveaux actionnaires veilleront à les racheter progressivement. «Souvent, on va prévoir dans la convention d'actionnaires un échéancier pour le rachat d'actions, dit Michael D'Souza. Par exemple, on utilisera chaque année les premiers 100 000$ de profits de l'entreprise pour racheter les actions.»

Lisez un guide sur le transfert d'entreprise



3- Innovation




Comment faire découvrir un nouveau produit à des clients potentiels?

Commercialiser une innovation, c'est aussi amener ses nouveaux clients à prendre un certain risque, rappelle Ronald Bannon, conseiller en management spécialisé en marketing international de l'innovation chez Asselin Bannon Conseils en management stratégique.

«La clé, c'est de savoir identifier les bons acheteurs pour chacune des phases de développement d'un produit», dit-il.

Par exemple, des entrepreneurs en démarrage vont souvent chercher des clients pragmatiques et conservateurs, dit Ronald Bannon. «Mais ces gens-là cherchent plutôt des solutions qui fonctionnent à 100 % et pour lesquelles tous les résultats leur seront garantis», explique-t-il.

À l'inverse, des initiateurs de tendance ou des visionnaires seront plus enclins à prendre un risque avec un produit qui n'est pas tout à fait au point, ajoute-t-il. Lorsque vient le temps de commercialiser une innovation, il vaut mieux donc se tourner vers des entreprises que l'on sait friandes de nouvelles technologies ou qui ont démontré par le passé un certain goût du risque, selon lui.

Elles n'achèteront peut-être pas de grands volumes du produit dès le départ, mais elles permettront au moins de le tester. Une fois cette étape passée, il sera plus facile d'intéresser les principaux acteurs.