Le Québec est un des plus gros producteurs d'aluminium au monde. Cette industrie détient une place importante dans l'économie québécoise, à travers le nombre d'emplois qu'elle procure, mais aussi du volume d'exportations qu'elle permet. Et c'est sans compter le poids que représentent les alumineries dans les économies régionales.

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Avec ses neuf alumineries, le Québec réalise 90 % de la production canadienne d'aluminium. Cette production permet au Canada de se situer au quatrième rang des principaux pays producteurs d'aluminium.

Les alumineries québécoises avaient une capacité annuelle de production de 2,8 millions de tonnes en 2017, selon les chiffres du ministère de l'Économie et de l'Innovation (MEI). Trois entreprises se partagent la production québécoise : Alcoa, Rio Tinto Alcan et Alouette.

Cette dernière a la particularité d'être détenue par cinq actionnaires dont aucun n'est majoritaire et parmi lesquels on compte Rio Tinto Alcan et Investissement Québec.

30 000

L'industrie québécoise de l'aluminium emploie 10 000 personnes dans la production primaire, qui est située aux deux tiers dans les régions de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

La filière aluminium emploie 20 000 autres personnes, notamment dans la transformation, d'après le MEI. Or, 89 % des entreprises du secteur de la transformation de l'aluminium considèrent le recrutement d'employés spécialisés comme un problème assez ou très important, indique la grappe sectorielle AluQuébec.

C'est une hausse de 16 points en deux ans. Enfin, 30 % des entreprises de la transformation ont investi plus de 2 % de leur masse salariale dans la formation de leurs employés.

6 500 000 000

Chaque année, l'industrie de l'aluminium réalise des exportations d'une valeur de 6,5 milliards de dollars.

Cela représente 10 % du total des exportations du Québec. Certaines tendances poussent l'industrie à l'optimisme. Au cours des 20 dernières années, la consommation mondiale d'aluminium a connu une augmentation annuelle moyenne de 5 % en volume, indique le MEI. Mais d'autres événements contrecarrent le développement des exportations québécoises, comme l'imposition de droits de douane de 10 % par les États-Unis sur les importations d'aluminium en provenance du Canada.

La signature récente de l'Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), qui remplace l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), n'a pas résolu cette question pour l'instant.

1400

La Montérégie est la région qui compte le plus d'entreprises de l'industrie de la transformation de l'aluminium.

Elles sont 329 dans cette région sur les 1400 que compte le Québec. Montréal en recense 225, et elles sont 141 au Saguenay-Lac-Saint-Jean. La Stratégie québécoise de développement de l'aluminium, lancée par le gouvernement de Philippe Couillard en 2015, vise à ajouter de la valeur à la production québécoise en favorisant la transformation de l'aluminium au Québec.

L'objectif est de doubler ces activités de transformation pour les faire passer de 5 milliards de dollars à 10 milliards, entre 2015 et 2025.