L'industrie aérospatiale canadienne a vu ses profits chuter de plus de moitié - à 699 millions $ - l'an dernier alors que les coûts ont grimpé de près de 20% en raison du recul du dollar canadien, ce qui a annulé la hausse des revenus de 13%, indique un rapport du Conference Board du Canada.

Les marges de profit n'ont été que de 4% en 2013, comparativement à 9,3% l'année précédente, quand les profits s'étaient chiffrés à 1,46 milliard $.

Dans son document dévoilé mercredi, le Conference Board dit s'attendre à ce que les marges soient de 5% d'ici l'an prochain et à ce que la devise canadienne soit plus stable.

Les profits ont été à leur plus bas niveau depuis 2010, quand ils avaient été de 678 millions $. Ils avaient ensuite bondi à 1,7 milliard $ l'année suivante alors que les revenus avaient progressé de 16% pour atteindre 15,8 milliards $.

Le Conference Board estime que le secteur canadien de l'aérospatiale sera bientôt stimulé par la reprise mondiale de l'économie, des profits des compagnies aériennes ainsi que la demande des pays émergents qui désirent remplacer leurs avions vieillissants.

Le carnet de commandes du secteur canadien de l'aérospatiale a néanmoins atteint un record de 49,2 milliards $ en date du mois de février, ce qui représente quelque 34 mois de production. Il s'agit d'une hausse de 10 milliards $ par rapport à l'année précédente.

Boeing s'attend notamment à ce que la flotte mondiale d'avions commerciaux double d'ici 2032 pour atteindre 41 240 appareils.

Le secteur des avions d'affaires a connu une reprise plus lente depuis la crise financière de 2008 qui a provoqué une récession mondiale. Seulement 678 appareils ont été livrés en 2013, soit seulement six de plus qu'en 2012.

Le secteur canadien de l'aérospatiale comprend des entreprises comme Bombardier (TSX:BBD.B), Pratt & Whitney Canada, le fabricant de simulateurs de vol CAE (TSX:CAE) ainsi que Magellan Aerospace (TSX:MAL).