Jasmine Duplessis alterne les sessions de cours à l’Université de Sherbrooke et les stages en entreprise du début à la fin de son baccalauréat en administration des affaires. Si le mode coopératif n’allonge pas ses trois années d’études, il lui permet de tester rapidement si elle est au bon endroit.

Après trois sessions en classe, elle a fait un stage en tant qu’analyste d’affaires chez Wolters Kluwer, une entreprise sherbrookoise de logiciels de préparation d’impôts. « C’est l’fun de pouvoir confirmer rapidement si on aime vraiment ce qu’on apprend, dit-elle. Parfois, la théorie et la pratique peuvent être très éloignées. En stage, je pouvais voir si j’aimais un élément appris en cours. »

Si elle n’avait pas aimé son expérience, elle aurait pu changer de concentration ou de programme d’études.

Personne au bac coopératif n’attend trois ans avant de se rendre compte qu’il n’aime pas ce qu’il fait.

Jasmine Duplessis, étudiante

Après ce premier stage à l’automne 2022, elle est retournée à l’école à l’hiver 2023. Puis, une nouvelle expérience en entreprise s’est présentée, l’été dernier, au centre de distribution de L’Oréal Canada, en tant qu’analyste logistique en approvisionnement et en prévision de la demande. « Aller sur le terrain me permet de mieux comprendre des éléments théoriques que je peux mettre en pratique et d’apprendre des choses nouvelles. En technologies des affaires, on ne peut pas apprendre tous les logiciels durant le bac. Mais en stage, on peut découvrir de nouveaux logiciels ou des procédures particulières selon le domaine. »

Cet automne, elle est de retour à l’université pour approfondir sa passion pour la gestion. « J’ai toujours eu un petit côté Germaine quand j’étais jeune. La gestion me parlait beaucoup, mais j’ignorais dans quelle concentration aller, car l’administration, c’est super large. »

À sa première session, les cours au tronc commun lui ont permis de toucher à toutes les concentrations. Elle a ensuite choisi de se spécialiser en gestion des technologies d’affaires. « Les technologies, c’est le futur ! J’aime beaucoup apprendre comment les implanter en entreprise. »

Jasmine Duplessis sera de retour en stage l’hiver prochain, avant de conclure sa dernière session de cours durant l’été. Ainsi, elle n’aura jamais eu à combiner les études et les stages en parallèle. « Si on veut reprendre un cours, le service des stages ne recommande vraiment pas de les faire pendant un stage. Mais si c’est nécessaire, ils vont limiter ça à un et ce sera très encadré. On travaille quand même à temps plein en stage. »

Cet investissement complet permet aux employeurs de bien former les étudiants. « Après mon premier stage de quatre mois, j’ai continué à travailler quinze semaines supplémentaires à temps partiel chez Wolters Kluwer. L’été dernier, chez L’Oréal, ils souhaitaient m’accueillir pour un deuxième stage pour ensuite le transformer en offre d’emploi. C’est souvent des passerelles qui se font assez facilement. »

L’étudiante rêve toutefois d’enseigner à l’université, après avoir fait une maîtrise en stratégie de l’intelligence d’affaires et un doctorat. « On pourrait croire que ça ne sert à rien d’aller en stages puisque je vais devenir prof, mais selon moi, les profs les plus pertinents sont ceux qui ont eu de l’expérience sur le marché du travail. »