Leur carrière est en plein essor et elles font montre d’innovation et d’un indéniable talent. Portraits des trois finalistes pour le prix Étoile montante de l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ).

Julie Côte, le talent généraliste

Se décrivant comme hyper curieuse et passionnée de l’être humain, Julie Côte admet qu’elle aurait pu choisir une panoplie de métiers. Son choix de carrière a toutefois été dicté par la raison. Fascinée par le monde des affaires et ayant une facilité avec les chiffres, celle qui est CFA, MBA et conseillère stratégique au Régime de rentes du Mouvement Desjardins s’est dirigée en finance à l’université. C’était sans savoir que la même année où elle terminerait ses études, le monde changerait complètement. « Quand j’ai débuté mon baccalauréat, j’étais certaine que j’allais me trouver un emploi rapidement, mais est arrivé le 11-Septembre. Les marchés financiers ont été fortement ébranlés et il a fallu plusieurs mois avant de trouver mon premier emploi chez ARX Capital, un gestionnaire de patrimoines privés », se souvient la professionnelle. C’est cette expérience qui va donner le ton au reste de sa carrière. Touche-à-tout, elle a développé un bagage de généraliste en investissement.

Poussée par le besoin de nouveaux défis, elle a occupé maintes fonctions à la Caisse de dépôt et placement du Québec tout en terminant un MBA à HEC Montréal. Depuis mars 2022, elle poursuit sa route au Mouvement Desjardins, où elle met à profit son expertise en portant de multiples chapeaux. Mandats et dossiers stratégiques complexes, experte auprès des directions principales, gestion du plan d’investissement en infrastructures et plan d’investissement ne sont que quelques-unes de ses occupations.

PHOTO FLORIAN LEROY, COLLABORATION SPÉCIALE

Nesrine Siguerdidjane, ASA, FRM, MBA et directrice à la planification de la performance et de la stratégie à la Banque du développement du Canada

Nesrine Siguerdidjane, toujours apprendre

Elle se voyait médecin, mais un cours de statistiques au cégep a tout changé. Voyant avec quelle facilité elle a réussi ce cours qui était réputé difficile, elle a entrepris des études en actuariat. Ambitieuse et toujours en quête de défis, elle a poursuivi son développement en passant de nombreux examens professionnels, en plus de faire un MBA. « Mes amis me disent à la blague que c’est une maladie et que je devrais cesser de vouloir réussir tous ces examens », raconte Nesrine Siguerdidjane, ASA, FRM, MBA et directrice à la planification de la performance et de la stratégie à la Banque du développement du Canada.

Employée à la Banque de développement du Canada depuis plus de six ans, elle occupe de nouvelles fonctions depuis moins d’un an. « La planification de la performance et de la stratégie, cela veut dire regarder le passé, le présent et se projeter dans le futur afin de savoir où on s’en va et aligner les stratégies. J’en suis encore à apprendre mon rôle, mais je suis choyée, j’aime beaucoup ce que je fais. » L’actuaire ne compte pas pour autant s’arrêter en si bon chemin et souhaite faire partie de celles qui brisent le plafond de verre que l’on retrouve encore en finance. Elle envisage un poste de vice-présidente dans un horizon de trois ans.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

Salwa Salek, cheffe, équité, diversité et inclusion pour le Mouvement Desjardins

Salwa Salek, aller au-delà des mots

Elle n’est pas militante, mais s’affiche comme humaniste. Elle rêve que l’industrie de la finance accueille autant les employés que les clients tels qu’ils sont. « Il faut aller au-delà des mots de la bienveillance et de l’inclusivité, c’est un défi d’affaires. Il faut des actions concrètes et c’est ce sur quoi nous travaillons », explique Salwa Salek, cheffe, équité, diversité et inclusion pour le Mouvement Desjardins.

Elle a choisi Desjardins pour atteindre cet idéal après avoir commencé sa carrière chez PwC, où elle a eu des mandats de transformation organisationnelle. « Desjardins était l’un de nos clients. Son modèle coopératif m’interpellait beaucoup et j’avais besoin de voir de l’intérieur l’impact de tels changements, de voir les choses évoluer parce que des décisions ont été prises. C’est pourquoi j’y suis depuis 2011. »

De 2018 à 2021, Salwa et son équipe ont travaillé sur l’objectif de parité qui est pratiquement atteint. Prochain défi, l’inclusion des divers profils d’employés, incluant notamment les femmes, les minorités visibles, les communautés culturelles et les jeunes. « Je n’ai jamais visé de poste en particulier. Le moteur de ma motivation est de créer un monde plus équitable. »