L’ingénieur Romain Breschet travaille depuis une décennie dans le domaine des énergies renouvelables. Si la majorité de ses mandats sont au Canada, il a aussi l’occasion de faire partager son expertise au Burkina Faso et au Sénégal. La première fois qu’il a mis les pieds en Afrique de l’Ouest, il a compris qu’il devait écouter les locaux avant de proposer ses solutions.

Parfois, il a vu certains confrères être mal reçus quand ils se présentaient comme des experts qui imposaient leurs méthodes. « Moi, la première chose que je fais, c’est de les écouter pour connaître leurs problèmes et leurs attentes, dit-il. Ensuite, je fais ressortir les points les plus critiques qu’ils ont formulés et j’essaie d’y répondre. »

Cette attitude semble lui ouvrir des portes sur les plans professionnel et humain. « J’ai de très bons contacts avec les confrères burkinabés et sénégalais. Si on me propose d’autres missions du genre, c’est un oui automatique. »

Je suis de nature curieuse. J’aime découvrir d’autres points de vue et d’autres cultures.

Romain Breschet, ingénieur

Les séjours africains exigent néanmoins une bonne capacité d’adaptation. « Tout est différent là-bas. C’est à la fois inspirant et dépaysant. Au Burkina Faso, un peu moins de 20 % de la population a accès à l’électricité. On peut difficilement comparer avec nos pays nord-américains et européens. »

PHOTO FOURNIE PAR ROMAIN BRESCHET

L’ingénieur Romain Breschet travaille depuis une décennie dans le domaine des énergies renouvelables. Si la majorité de ses mandats sont au Canada, il a aussi l’occasion de faire partager son expertise au Burkina Faso et au Sénégal.

L’ingénieur connaît les deux continents. Français d’origine, il a étudié à l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon en génie électrique.

Les sciences d’abord

Passionné de mathématiques, de chimie et de physique, il a hésité entre des études en sciences et en commerce. « Mon père m’a dit que je pourrais toujours faire du commerce après les sciences, mais que je ne pourrais certainement pas faire des sciences après le commerce. Cette toute petite phrase m’a fait réaliser que je voulais rester en sciences. »

Plus particulièrement en génie. « J’aime beaucoup le côté appliqué des sciences et l’aspect multifacette du génie. Avant d’y travailler, c’était comme un grand métier flou. Maintenant que j’y évolue depuis 10 ans, je peux dire qu’il n’y a pas deux ingénieurs qui font la même chose. »

En tant qu’ingénieur électrique, il aurait pu travailler en télécommunications, en électricité des bâtiments, en aéronautique ou dans le domaine automobile, mais son intérêt était clair : les énergies renouvelables.

Heureux dans l’éolien

Après un stage de fin d’études à l’Université McGill, il a trouvé un emploi chez Tetra Tech, une entreprise spécialisée en énergies éolienne et solaire.

Je me lève le matin et je suis content de contribuer à faire des parcs éoliens. C’est un domaine dans lequel je crois. Le fait que mon travail m’offre aussi un aspect voyage et découvertes, c’est un bonus.

Romain Breschet, ingénieur

Supervisant une quinzaine d’employés au Canada, Romain Breschet priorise les projets et encadre ses collaborateurs, en plus de réaliser des études et des plans pour les postes d’interconnexion des parcs éoliens.

Lorsqu’il est appelé en Afrique de l’Ouest, il intervient dans les études de faisabilité et dans la planification des parcs éoliens et solaires. « Avec les confrères qui travaillent pour l’équivalent d’Hydro-Québec au Sénégal ou au Burkina Faso, on discute des mêmes problèmes de protection qu’au Canada, mais avec des façons de faire différentes. Je suis là pour les aider et non pour leur dire comment faire. »