Les applications durables de l’aluminium se multiplient sous l’effet des innovations et des initiatives d’entreprises québécoises de toutes les tailles. L’aluminium trouve ainsi de nouveaux usages où sa légèreté et sa résistance à la corrosion permettent de remplacer des matériaux plus coûteux en énergie et en transport.

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Les boîtiers des nouveaux iPhone SE d’Apple seront entièrement faits à partir d’aluminium fabriqué sans émissions directes de carbone. Cet aluminium de pureté commerciale est produit au Saguenay–Lac-Saint-Jean par l’entreprise québécoise Elysis, née d’un partenariat entre Rio Tinto et Alcoa. Cette entreprise a mis au point un procédé de fusion permettant d’éliminer toutes les émissions de gaz à effet de serre et, au contraire, de produire de l’oxygène. Elysis pourrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7 millions de tonnes à l’échelle du Canada, ce qui correspond à enlever 1,8 million d’automobiles de la circulation.

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PHOTO FOURNIE PAR GROUPE MAADI

Oubliez le cliché des passerelles entièrement en bois ou en acier, l’industrie de l’aluminium a trouvé un nouveau marché dans ce secteur. C’est que le métal argenté offre des qualités essentielles pour de telles applications, comme la résistance à la corrosion et à la déformation, l’absence d’entretien et de peinture, ainsi que la facilité à effacer les graffitis. AluQuébec, la grappe de l’aluminium au Québec, recense 47 passerelles et ponts en aluminium conçus ou fabriqués au Québec. Certains marient l’aluminium et le bois pour donner du cachet à la réalisation tout en misant sur la durabilité.

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La légèreté de l’aluminium est un argument de poids pour concurrencer d’autres matières. Le fabricant saguenéen Remac en tire les bénéfices puisqu’il a obtenu une commande de six tours de télécommunication hautes de 30 mètres chacune. Celles-ci sont appelées à être érigées en Nouvelle-Écosse. Leur légèreté permet un transport aisé sur le lieu d’implantation, même dans les endroits difficiles d’accès. Le client de Remac peut les installer en une journée, alors qu’il faudrait une semaine avec une tour en acier. Et puisqu’elles sont faites d’aluminium, ces tours pourraient être recyclées en fin de vie.

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PHOTO SYLVAIN MAYER, ARCHIVES LE NOUVELLISTE

L’offre d’aluminium recyclé pourrait représenter jusqu’à la moitié de l’offre totale d’aluminium en 2050, selon l’Association de l’aluminium du Canada. En 2020, elle en représentait le tiers. Ce métal peut être recyclé à l’infini, ce qui en fait un atout en vue de l’objectif mondial de carboneutralité à l’horizon 2050. « L’impératif est d’agir maintenant, au cours de cette décennie : nous travaillons avec l’industrie, les chaînes d’approvisionnement et la finance pour fournir une réflexion claire et des plans pour rendre viable l’objectif de zéro émission nette de carbone », explique Matt Rogers, directeur général de l’alliance Mission Possible Partnership.