Les voyages font partie de la description de tâches d’Ahmed Rihane, ingénieur en ventes chez Gentec-EO. Ayant eu l’occasion de sillonner l’Europe et l’Asie dans le cadre de ses fonctions passées, il est désormais responsable de l’est du Canada et des États-Unis. Bref, les voyages d’affaires, il connaît.

Québec, Ontario, les Maritimes et tous les États américains situés à l’est du Mississippi sont sous la responsabilité de l’ingénieur de cette entreprise spécialisée en produits mesurant la puissance de l’énergie laser. « Mes principales tâches consistent à communiquer avec mes clients pour connaître leurs besoins, les aiguiller vers les meilleures solutions pour leurs projets et les rencontrer », explique-
t-il.

Besoin de se voir

Après 31 mois d’une pandémie qui a mis à mal les voyages d’affaires, M. Rihane observe que sa clientèle a plus que jamais envie, voire besoin, de se voir en personne. Et ce, même si ses interlocuteurs connaissent beaucoup mieux qu’avant la technologie. « Les gens se sont tannés du virtuel. »

Il ajoute que les déplacements professionnels ont repris à 90 % aux États-Unis. « Depuis l’assouplissement des règles et le retour des foires, on remarque que les gens sont contents de se voir et de se serrer la main. Les précautions n’existent plus. Ils voulaient laisser tout ça derrière et revenir comme avant. »

Alors que d’innombrables travailleurs ont compris durant la pandémie que des réunions pouvaient se résumer à un courriel, n’en est-il pas de même avec les voyages d’affaires, que certains jugent superflus ? Non, selon Ahmed Rihane, pour qui le besoin de contact humain doit primer.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Ahmed Rihane, ingénieur en ventes chez Gentec-EO

Non seulement c’est important d’assister aux foires qui sont visitées par des dizaines de milliers de personnes pour montrer nos produits, mais on veut aussi bâtir des relations de confiance et consolider nos relations d’affaires avec nos clients.

Ahmed Rihane, ingénieur en ventes chez Gentec-EO

Quelques bémols

Ainsi, une fois par mois, il part en voyage pour le travail, de deux à cinq jours. Une réalité qui lui permet parfois de jouer les touristes. « J’essaie de découvrir les lieux quand j’en ai l’occasion. Quand je peux, je prends deux jours de plus pour visiter l’endroit. Mais souvent, après une longue journée à être debout de 10 h à 18 h, je suis fatigué et je vais simplement marcher dans la ville, sans pouvoir faire d’activités. »

Ses voyages d’affaires commencent toutefois à peser sur sa vie familiale. « J’ai un enfant en bas âge et ma femme est enceinte de nouveau. Quand je quitte la maison, elle a toute la charge de responsabilité. Et c’est plus difficile de quitter mon petit garçon. Cela dit, j’aime bien voyager pour le travail. Je ne le fais pas à contrecœur. »

Sauf peut-être au cours des derniers mois, avec les nombreux vols annulés et retardés. « Ces derniers temps, la situation dans les aéroports était vraiment un irritant. Un jour, quand je rentrais de Detroit, j’ai été forcé de dormir à Newark, alors que ma famille m’attendait. Heureusement, la situation se résorbe de plus en plus. »