Après presque trois ans chez Banque Nationale Gestion privée 1859, Sylvie Marois entame un nouveau projet au sein de l’institution financière : la mise en place d’un guichet unique pour les professionnels qui visera à combler leurs besoins de gestion de patrimoine, mais aussi leurs besoins commerciaux.

« C’est tout nouveau, tout reste à bâtir, alors ce sera un beau défi pour moi d’aller chercher les bonnes personnes et de les faire collaborer », dit celle qui est vice-présidente, entreprises spécialisées et gestion de patrimoine, depuis le 25 avril.

L’idée du nouveau service, explique-t-elle, est de réunir un ensemble d’experts autour de chaque client professionnel. Ceux-ci pourront alors répondre à tous les besoins de ce segment de clientèle, autant en ce qui a trait à la gestion de patrimoine qu’aux besoins commerciaux. Si un dentiste a besoin de financement pour son cabinet, par exemple, il pourra faire les démarches à travers ce service.

« Les professionnels sont souvent des entrepreneurs incorporés, dit Sylvie Marois. Leurs besoins financiers personnels et commerciaux sont donc liés. Par-dessus tout, comme leur vie professionnelle est déjà chargée, on veut également simplifier leur vie financière. »

Il devient alors particulièrement important d’avoir une approche holistique, souligne la vice-présidente.

Une des choses qui me tiennent à cœur et qui me tiendront occupée, cette année, est la réussite des jeunes femmes dans le milieu financier. Je veux les aider et faire du mentorat, et elles auront toute leur place au sein de notre nouveau projet.

Sylvie Marois, vice-présidente, entreprises spécialisées et gestion de patrimoine, chez Banque Nationale Gestion privée 1859

Sylvie Marois se considère comme une généraliste. Après avoir travaillé à la Banque de Montréal comme directrice régionale pour le secteur au particulier, puis pour le secteur commercial, elle a ensuite été vice-présidente et directrice générale chez BMO Private Banking avant d’arriver à la Banque Nationale.

« Au fil du temps, j’ai travaillé avec plusieurs spécialistes, des experts dans des domaines financiers pointus. Je dois admettre que j’ai déjà ressenti un petit syndrome de l’imposteur », confie-t-elle. Mais elle a aussi réussi à le vaincre.

« J’ai réalisé que c’est un grand défi de créer l’unité dans une équipe de spécialistes de divers horizons, d’amener des experts à travailler ensemble pour la clientèle. Je suis fière d’avoir bâti des liens solides avec mes équipes, de les avoir vues grandir et d’avoir soutenu tant de clients. C’est ma définition du succès. »

Une vision centrée sur les relations

La technologie a permis à beaucoup d’investisseurs de se lancer sur les marchés par eux-mêmes. Mais selon Sylvie Marois, celle-ci ne peut pas effacer l’humain dans le domaine des services financiers.

« Les deux dernières années nous ont beaucoup appris, note-t-elle. La technologie est utile, mais elle est seulement complémentaire. Notre rôle de guide demeure crucial. »

À son avis, le développement de relations, d’un lien de confiance avec les clients, crée beaucoup de valeur pour ceux-ci.

« En gestion de patrimoine, on touche aux biens les plus précieux des gens. On les aide à démystifier la finance, à garder les yeux rivés sur leurs objectifs à long terme plutôt que sur les fluctuations à court terme. Nos émotions sont souvent de mauvais guides en finance ! »