Au début de la pandémie, les trois associées de Rafale Sélection Contact se regardaient en se demandant ce qu’elles allaient devenir, elles qui avaient mis tant d’efforts pendant 15 ans pour bâtir leur entreprise. La COVID-19 venait tout chambouler. Le fondement même sur lequel reposait leur entreprise, soit de mettre des gens en contact, ne tenait plus. Du moins le croyaient-elles.

Rafale Sélection Contact, établie à Laval, compte 15 employés. Sa mission est le démarchage de clients et de personnes responsables pour la trentaine d’organisations qui font appel à ses services.

Elle s’adresse à des entreprises qui sont à la recherche de rendez-vous avec des « prospects » de qualité, et surtout qualifiés. À celles également qui ont besoin de se constituer une force de frappe dans la prospection de commerce interentreprises (B2B). À celles aussi qui cherchent une équipe capable de trouver pour elles de nouveaux mandats. À celles, enfin, qui ont de bons produits, mais n’ont pas la capacité de les faire connaître.

« Mais d’entrée de jeu, chez Rafale, on était contre le télétravail, on n’y croyait tout simplement pas », avoue candidement la présidente, Christine Chartrand. « L’idée de faire notre travail tout en faisant une brassée de lavage ne nous interpellait pas », ironise-t-elle.

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Rafale Sélection Contact, établie à Laval, compte 15 employés.

S’attaquer au problème

Il n’y avait pas d’autre possibilité. « Et nous avons vite compris que finalement, nous étions très bien équipés pour le télétravail », dit-elle. À preuve, elle-même a travaillé pendant trois mois à partir de l’Arizona l’hiver dernier.

On a compris que l’on pouvait faire beaucoup de choses même si nous étions chacune de notre côté. L’essentiel était d’assurer la cohésion. On est sorties plus fort de la pandémie. Nous n’avons perdu aucun des membres de l’équipe, qui est demeurée bien soudée.

Christine Chartrand, présidente de Rafale Sélection Contact

Positionnement stratégique

En 2018, la firme fait appel à un consultant pour revoir son positionnement stratégique, principalement en ce qui concerne la gestion de ses ressources humaines. « Nous avons alors pris la décision d’embaucher selon nos valeurs, qui gravitent principalement autour de la qualité de vie », dit Christine Chartrand.

En rehaussant ainsi son offre, la firme s’est trouvée à bien se positionner pour faire face quelques années plus tard à une situation où de nombreux secteurs de l’économie allaient connaître des problèmes de main-d’œuvre.

En partie en raison de la nature même du travail, mais aussi parce que l’accent porte beaucoup sur la qualité de vie, la firme n’a que des femmes comme employés. Non pas que l’on ne veut pas d’hommes, mais il est évident que les horaires fixes de jour facilitent grandement la conciliation travail-famille, ce qui attire beaucoup le personnel féminin. « Vous devinez que l’on n’a aucun problème d’équité salariale », lance à la blague Monique St-Pierre, directrice du développement.

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Rafale Sélection Contact n’a que des femmes comme employés.

Où s’en va-t-on ?

Les dirigeantes de Rafale Sélection Contact disent faire face à peu de concurrence, car peu de consultants possèdent une base de données confidentielle comme celle qu’elles ont mise sur pied, et qui est sans conteste leur principal outil.

Les dirigeantes de la firme de Laval, qui est finaliste dans la catégorie PME employeur de l’année aux Mercuriades, ont des projets ambitieux. On vise une croissance des affaires de 15 à 20 % par année, afin de doubler le chiffre d’affaires d’ici cinq ans. « Et cela se fera en prenant bien soin de la qualité vie de nos gens, assure Christine Chartrand. On veut que Rafale devienne la référence du développement des affaires au Québec. Si vous avez un projet ambitieux, il vous faut appeler Rafale. »